Démarrage du road book

Le bivouac n’était pas extraordinaire mais nous avons toutefois bien dormi et pu disposer d’une douche agréable. Départ vers 10h00 en direction de Ricote. C’est là que nous démarrons le Road-book N°21 de Vibraction, qui nous mènera de la région de Murcia à Malaga au travers des sierras d’Andalousie.
Cela commence par la traversée de la Sierra Ricote sur une très agréable piste forestière bordée de pins avec arrêt pique-nique. Nous ne sommes pas encore en Andalousie

Pique-nique dans la sierra de Ricote

Dans la plaine

Nous débouchons sur une belle plaine aride parsemée de bergeries plus ou moins en ruine. Des bêlements se font entendre au loin. Jolie piste entre les pins qui devient progressivement de plus en plus cahotique sur un tronçon jalonné d’éboulis assez envahissants. On se dit qu’il vaut mieux passer là par temps sec alors que le ciel se couvre et qu’une brume de chaleur noie les lointains dans un uniforme gris qui n’annonce rien de bon…

Des bergeries dans la plaine

Campos del Rio et Mula

Nous rejoignons une petite route goudronnée bordée de champs d’amandiers et autres arbres fruitiers qui nous mène à la petite ville de Campos del Rio qui mériterait le titre de capitale régionale du street-art !
Puis nous quittons provisoirement  le road book pour visiter la petite ville de Mula, jolie cité pleine de couleurs, dominée par une imposante forteresse que nous n’aurons pas le courage de rejoindre par un chemin escarpé couvert de crottes de chiens, sous un ciel de plus en plus menaçant…

Campos del Rio

Mula, la citadelle et le monastère de l’Incarnation

Galère sous l’orage

En reprenant le road-book, et alors qu’un orage nous tombe dessus, nous nous engageons sur une piste qui semble roulante… Grosse erreur ! C’est en fait de la glaise que la pluie a transformée en verglas. Et le pire, c’est qu’on ne s’en rend pas compte tout de suite. Ce n’est qu’au bout de quelques centaines de mètres que nous réalisons que le véhicule est complètement incontrôlable. La boue s’est incrustée dans les crampons des pneus, les rendant parfaitement lisses. Ça part à droite, à gauche, il faut braquer, contre-braquer, tout ça entre 2 fossés certes peu profonds mais suffisants pour y rester coincés.

Reste à faire demi-tour…

Et cela ne rate pas, après une embardée de trop, le camion se retrouve en travers, une roue arrière bloquée en contrebas. Il ne reste qu’à sortir les plaques Maxtrax !! Tout ça sous une pluie battante, avec la glaise qui s’accroche à nos chaussures aussi bien qu’aux roues du camion. Mais, comme d’habitude, les plaques nous sortent du mauvais pas et nous parvenons, en crabe et sans faire le fier, à regagner la route… Ne reste qu’à gratter la boue sur les Maxtrax avant de les refixer sur le toit. Ah oui, la pluie redouble…

Nous sommes trempés, il y a de la boue dans toute la cabine du 4×4 mais nous sommes sortis de cette petite galère ! Alors ce soir, nous irons à l’hôtel, histoire de nous reposer (et de nous nettoyer un peu). Et nous voilà ce soir à l’hôtel Julian à Alhama de Murcia où nous apprenons par la télévision que les orages ont causé des dégâts importants dans la région.

La galère

Une fois le camion sorti d’affaire, il reste à rapporter les Maxtrax et à les nettoyer au mieux dans le but de les empiler pour les ranger à l’avant du toit. À noter : les traces dans la glaise où l’on voit que le véhicule ne s’enfonce pas du tout et les pneus rendus lisses par la glaise accumulée.