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L’Algérie du nord au sud

16 octobre, départ vers l’aventure !

85 kilomètres de route
Pour la première fois, nous allons voyager dans le cadre d’un groupe organisé. En effet, le meilleur moyen que nous avons trouvé pour découvrir le Sahara algérien a été de nous inscrire sur un raid 4×4, organisé par l’agence Tagoulmoust, raid théoriquement conçu pour les 4×4 équipés de cellules mais également ouvert aux autres 4×4.
Le départ se faisant de Marseille, nous voilà partis pour rejoindre 11 autres équipages avec qui nous partagerons ce voyage qui s’annonce extraordinaire dans les plus belles régions du Sahara algérien : les tassilis dans la région de Djanet et le Hoggar proche de Tamanrasset.

Pour l’instant, nous commençons par une courte étape jusqu’à Toulouse où nous pourrons laisser Toupie, notre petit chien, entre de bonnes mains…

Départ de Plieux

17 octobre, petite frayeur

345 kilomètres de route
Nous quittons Toulouse vers 11h, direction Marseille. Grisaille et pluie fine sont au rendez-vous de cette première journée de voyage. De plus en plus inquiétés par un claquement suspect que nous entendons à chaque démarrage ou virage un peu serré, nous faisons halte chez Montpellier 4×4, garage spécialisé dans la préparation des 4×4 et qui acceptent, malgré leur charge de travail, de mettre le camion sur un pont pour procéder à une vérification des trains roulants. Ils découvrent finalement que quelques boulons fixant les plaques de blindage étaient absents et/ou desserrés. Tout cela est remis en ordre et nous repartons rassurés. Un grand merci pour leur professionnalisme et leur accueil très sympathique.

Quand vient le soir, nous faisons halte à Maussane-les-Alpilles au camping municipal « les Romarins » . Dîner dans une pizzeria puis dodo.

Vérification de la cellule sur le pont chez Montpellier 4×4. Au final, juste quelques boulons à remplacer…

Camping municipal de Maussane-les-Alpilles. Pas grand-chose à en dire…

18 octobre, embarquement à Marseille

74 kilomètres de route
Départ vers 10h00 sous le soleil après avoir pris notre petit déjeuner en ville. Nous avons rendez-vous à midi pour déjeuner et rencontrer nos futurs compagnons de voyage. Repas un peu trop long, mais le groupe nous fait plutôt bonne impression. A notre table, nous faisons la connaissance de Pierre, Jean-Louis, Bernard et Jean-Marc : 4 copains toulousains, Bruno et Manue : un couple de Bretons, Béatrice et Alain : couple de Belges,  Stéphane notre chef de groupe responsable de la logistique. Sont également là Philippe, le médecin de l’expédition, Nadia et Sabrina, toutes deux infirmières (en vacances) et aussi Jacques, doyen du groupe, et encore Laurent et Pascale : couple de Marseillais.
Petite inquiétude, nous sommes a priori la seule cellule, les autres sont en 4×4 équipés d’une tente de toit. Arrivée au port de Marseille vers 14h30 où nous retrouvons le reste du groupe. Bon, cela se confirme, le groupe est essentiellement composé de Toyota HDJ80 taillés pour le sable et le désert. Une seule autre cellule mais ultra-légère et montée sur un Ford Raptor très affuté. Nous voilà donc bien au milieu d’une bande de « raiders » aguerris. Espérons que nous pourrons suivre sans problème…

En attendant l’embarquement à Marseille. Il faut bien se rendre à l’évidence, nous sommes quasiment la seule cellule du groupe.

Un médecin bien distrait !

Pour l’instant, nous patientons dans la file, prêts à embarquer sur le Carthage, ferry de la compagnie CTN (Compagnie Tunisienne de Navigation) assurant la liaison entre Marseille et Tunis. Stéphane prend nos passeports pour récupérer nos cartes d’embarquement puis l’attente se fait particulièrement longue. Vers 17h00 l’une d’entre nous part aux nouvelles et nous apprenons que le passeport de Philippe (notre médecin et assistance médicale) n’est pas accepté, car périmé. Effectivement il s’est trompé, ce n’est pas le bon, il a pris celui de son fils. Du coup nous embarquons sans lui… qui repart chercher son passeport en Suisse ( car il est suisse). Il nous rejoindra à la frontière algérienne … si tout va bien… il semble bien distrait ce médecin !

Une fois sur le bateau nous prenons possession de notre cabine puis rejoignons le groupe au restaurant. Repas tout à fait correct servi à table. Coucher tôt, ça tangue un peu. Nous voilà partis pour 24 heures de navigation.

Et nous voilà dans notre cabine sur le Carthage, sommaire mais très convenable.

19 octobre, la traversée puis la route jusqu’à Hammamet

870 kilomètres de traversée maritime
82 kilomètres de route
Un peu de tangage pendant la nuit mais tout est rentré au calme tôt le matin. Stéphane, notre chef d’expédition, organise un premier briefing à bord et distribue les roadbooks. Pas de surprise, le parcours correspond bien aux waypoints que Tagoulmoust nous a déjà envoyé par email.
La traversée se fait sous le soleil et nous accostons au port de Tunis (La Goulette) vers 19h00 (heure tunisienne, c’est à dire moins 1h00 par rapport à la France ).

La côte africaine se dessine dans le soleil couchant : nous arrivons en Tunisie.

Hammamet, première étape africaine

Les formalités de douane ont été plutôt rapides, il faut dire qu’une partie des formalités avaient été faites à bord pendant la traversée. Nous dînons, en bande, dans un restaurant de poissons frais proche du port puis c’est la route de nuit jusqu’à Hammamet où nous rejoignons notre hôtel vers 23h00.

20 octobre,d’Hammamet à Tozeur

573 kilomètres de route
Départ vers 8h30 après un court briefing de notre chef de meute. Au programme : plus de 550 km jusqu’à Tozeur ( non loin de la frontière algérienne) où nous passerons une nouvelle nuit à l’hôtel.
Nous prenons l’autoroute par un temps radieux, il fait déjà 29º . Les bordures d’autoroute, particulièrement aux abords des villes, sont parsemées de détritus et sacs en plastique, ce qui n’embellit pas vraiment ce plat paysage aride et monotone qui défile au rythme des kilomètres que nous avalons. Campagne desséchée, champs d’oliviers, figuiers de barbarie prédominent. Le vent de face booste notre consommation de gaz-oil mais bon, en Tunisie le litre est à 0,75 € environ, bien moins cher qu’en France. En nous rapprochant de Gabès nous pénétrons dans une espèce de brouillard , le bleu du ciel est caché par la poussière et le sable soulevés par le vent qui souffle toujours assez fort. Dehors : 36°, nous sommes mieux dans la voiture !

Hammamet : prêts au départ !

Vent de sable et arrivée à Tozeur

Entre Gabès et Kebili c’est un désert caillouteux et poussiéreux. Les bas-côtés sont une vraie décharge de détritus et de carcasses de voitures. Nous faisons halte pour déjeuner à l’abri du vent près du mur d’une sorte de jardin public à l’air désaffecté.Puis nous longeons et traversons un immense lac asséché (le Chott).
Arrivée Sur Tozeur vers 16h00 au milieu des palmeraies. Nous nous arrêtons pour acheter des dattes fraîches encore sur leur branche. C’est la saison des récoltes et les palmiers en sont gorgés. De cette région proviennent l’essentiel des dattes produites en Tunisie.
Nous avons roulé en solo aujourd’hui et retrouvons progressivement les autres membres de la troupe à l’hôtel pour le dîner.

Le coin pique-nique est un peu sinistre avec ce parc qui semble abandonné

Le bord des routes est jonché par des carcasses de voitures

Le soleil est voilé par le vent de sable qui balaie la route en vagues successives

21 octobre, la frontière algérienne

150 kilomètres de route
Briefing à 8h30 et départ de l’hôtel en convoi vers 9h30 en direction de Taleb Larbi, le poste frontière algérien. Nous sommes prévenus, il va falloir être patients, l’attente risque d’être longue ( entre 4 et 10h00 ) – les douaniers algériens sont « zélés » et (ou) tout simplement très lents… Il nous faut dissimuler drones, GPS , VHF et jumelles sous peine de les voir confisqués.
Ce matin il fait beau et la température doit frôler les 20°. Le vent souffle encore mais le bleu du ciel est bien visible. Le paysage de sable blanc parsemé de touffes de végétation prend des airs de Sahara , tout cela devient beau. Nous apercevons au loin d’immenses palmeraies. Sur les bords des routes tunisiennes, on voit des hommes assis au milieu de bidons remplis de gaz-oil ou d’essence , il s’agirait de pétrole lybien ou algérien vendu à prix cassé.

Briefing du matin, sur le parking de l’hôtel de Tozeur.

Poste frontière

Arrivée vers 10h30 à la douane tunisienne… 1ère attente, nous passons au bout d’une heure environ pour nous arrêter quelques dizaines de mètres plus loin au poste frontière algérien où comme prévu, nous commençons une attente interminable. Les formalités : tampon des passeports, remplissage de papiers d’identité, assurance vehicule et visas prennent 5 heures. Nous passons la police des frontières pour nous garer un peu plus loin sur un parking … et là : nouvelle attente à la douane … après avoir fait l’appel et rendu à chacun son passeport on nous demande à nouveau nos passeports ( ceux des conducteurs seulement) et .. d’encore attendre . Il semblerait qu’un militaire à l’intérieur du bâtiment fasse du zèle et prenne plaisir à nous faire poireauter. Nous finissons quand même par récupérer une nouvelle fois nos passeports. Pas de fouilles de véhicules (ouf), finalement nous quittons les lieux … pour être à nouveau stoppés quelques kms plus loin par un contrôle de police. Une nouvelle présentation de passeports est nécessaire etc…🤯 Le vrai départ a donc lieu à 18h30, de nuit.Le passage en Algérie aura duré 8h00 ! conclusion : n’allez pas en Algérie pour passer le Week-end.

Frontière algérienne : il va falloir être patients…

Quelques heures plus tard… Bienvenue en Algérie !

Et voilà l’Algérie !

Pas de bivouac ce soir. Nous roulons jusqu’à à El Oued où Stéphane notre chef d’équipe a réservé un hôtel. … assez miteux (mais pas cher). On a tous dîné sur le parking de l’hôtel sécurisé, clos ( barbelés sur les murs ) mais dans une ambiance sympathique quand même.

Soirée improvisée sur le parking de l’hôtel à El Oued.