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L’erg Admer, 2ème jour
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Ravitaillement à Djanet

De l’erg Admer à Djanet

69 kilomètres hors piste, 12 kilomètres de route

Réveil au milieu des dunes

Au petit matin, la lumière du soleil rasant joue sur les dunes et les rides du vent dans le sable. Nous nous régalons de ces paysages réellement magiques.
Quant à Stéphane, égal à lui-même et à l’esprit du raid, il nous propose une matinée de cabrioles dans les dunes avant de rejoindre le site de la Vache qui Pleure et, de là la ville de Djanet.

Le bivouac au réveil : l’occasion de se dégourdir les jambes et de faire quelques photos !

Ça aurait pu mal se terminer !!

Nous voilà donc repartis à naviguer dans le sable, jusqu’à ce que l’accident arrive : au passage d’une crête particulièrement cassante, le Raptor de Gilbert, lancé à trop grande vitesse, s’envole et retombe brutalement sur ses quatre roues quelques mètres plus bas. Le choc est violent et déclenche les airbags dont l’un heurte Gilbert au sternum et l’autre explose le pare-brise. La cellule RRCab est très endommagée, la carrosserie du Raptor pliée par endroits et le châssis déformé… Heureusement, même si Gilbert est sonné, pas de blessure grave et, miracle, la voiture roule toujours et parviendra même à boucler le voyage. Cela calme un peu les ardeurs des uns et des autres…

Nous voilà plantés sur une crête. Le Raptor vient à notre secours (c’était un peu avant l’accident).

Le Raptor donne quelques signes d’inquiétude après l’accident. Une inspection s’avère nécessaire. La fixation de la cellule, elle, est renforcée par une sangle.

Un peu de navigation, enfin !

Après la pause déjeûner, Stéphane propose à nouveau à ceux qui le veulent d’aller jouer dans les dunes. Ce sera sans nous ! En revanche, la plupart des autres équipages semblent ravis d’aller se faire des poussées d’adrénaline dans le sable. Malgré cela, nous sommes 4 véhicules à nous désolidariser : le Ford Raptor qui n’a plus du tout les moyens de franchir les crêtes de dunes, Alain et Béa qui ne souhaitent pas, comme nous, mettre leur véhicule (un Isuzu DMax) à trop rude épreuve, et enfin, Philippe, le médecin de l’expédtion, qui n’a aucun goût pour le franchissement de dune. Le point de rendez-vous est fixé au site de La Vache Qui Pleure, une vingtaine de kilomètres plus loin.
Christine et moi prenons la tête du petit groupe pour assurer la navigation. Nous sortons de l’erg (ouff) que nous longeons sur notre droite. Les falaises du Tassili n’Ajjer se dressent au loin dans la brume et nous roulons parmi de belles formations rocheuses sur d’immenses étendues de sable à perte de vue. Les traces sont nombreuses mais il n’y a pas vraiment de piste et quand nous tombons sur un cordon de dunes, nous prenons le temps d’aller chercher à pied le meilleur passage… C’est une belle après-midi d’exploration du désert, et les sensations fortes des franchissements de dunes ne nous manquent pas. Vers 16 heures, nous sommes au point de rendez-vous, il ne nous reste qu’à attendre le reste de la bande…

Pas vraiment de piste : les traces partent à droite ou à gauche. Reste à choisir les bonnes !

Christine et Philippe en reconnaissance dans les dunettes

Un passage de dune bien tranquille !

Nous arrivons sur le site de La Vache Qui Pleure !
Toutes les traces convergent vers ces curieux monolithe dont celui qui arbore les célèbres gravures rupestres

La Vache Qui Pleure

Sculptées sur un imposant monolithe de grès, les gravures de La Vache Qui Pleure représentent un groupe de bovidés. Une larme semble poindre à l’oeil d’une des vaches, d’où le nom du site. Bien qu’elle ait fait l’objet de nombreuses interprétation, la signification de cette larme demeure inconnue. Les gravures, considérées comme une réalisation majeure de l’époque bovidienne, sont datées de plus de 7000 ans. Bien que l’accès ne puisse se faire que par une piste sablonneuse, le site attire déjà beaucoup de touristes et nous sommes un peu surpris, nous qui venons du désert où nous n’avons croisé personne, de nous retrouver parmi plusieurs groupes de visiteurs.

Les gravures de La Vache Qui Pleure représentent un groupe de bovidés.
On distingue clairement la larme qui coule à l’oeil d’une des vaches. D’autres bovins semblent également pleurer.

Ce n’est pas encore du tourisme de masse mais nous sommes impressionnés par le nombre de visiteurs de toutes nationalités que nous croisons sur le site

L’érosion a sculpté des formes étonnantes sur les monolithe de La Vache Qui Pleure

Il ne nous reste qu’à attendre le reste du groupe à l’ombre d’un des monolithes

Nuit d’hôtel à Djanet

Nos camarades d’expédition nous rejoignent en toute fin d’après-midi. Nous les avons attendu 2 heures car Stéphane, joint par radio, ne nous a pas donné l’autorisation de poursuivre jusqu’à Djanet sans eux : les autorités exigent, a priori, l’intégralité des groupes pour circuler sur les routes. Nous arrivons à Djanet à la nuit tombée. Tagoulmoust a réservé l’hôtel Tadrart où un bon dîner nous sera servi, avant de rejoindre notre chambre au confort spartiate et aux équipements vétustes où nous passerons quand même une bonne nuit.

Nous repartons au coucher du soleil. Comme à l’accoutumée, le Defender médical de Philippe ferme la marche.

Dîner à l’hôtel Tadrart de Djanet