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De Merzouga à Tinghir
Première traversée du désert
Du 27 au 29 avril
Boudnib – Merzouga : 180 kilomètres de piste
Regroupement
Départ laborieux
Le 28 au matin, tout le monde est prêt à partir. Ne reste qu’à faire le plein de gazole dans le Fullback pour éviter tout risque de panne. Sauf qu’il y a une panne généralisée d’électricité à Boudnib. Pas d’électricité, pas de pompe à essence… Pas d’autre choix que d’attendre ou de faire 160 kilomètres aller-retour pour aller chercher une station service opérationnelle. Alors nous attendons…
Vers 15 heures, l’électricité revient, le plein est fait, et notre petit convoi peut s’élancer dans le désert. Evidemment, inutile d’espérer atteindre l’oasis que nous avions repérée pour notre bivouac. Nous verrons bien jusqu’où nous irons.
Premiers sables
Premiers sables, premier ensablement pour le Sprinter. Le convoi s’arrête, demi-tour pour ceux qui étaient partis devant et on sort les plaques de désensablement. Quelques coups de pelles plus loin, les Maxtrax sont en place. Un petit coup d’accélérateur et voilà le Sprinter sorti du mauvais pas. Tout notre petit convoi peut se remettre en route. Progressivement le temps se couvre, la luminosité baisse… Il est temps de trouver un coin pour bivouaquer, plutôt dans le sable que dans les cailloux : les gars ont une tente à monter. Nous trouvons notre bonheur sur la berge d’un oued asséché et installons notre campement au bord de la piste.
Toujours le désert
Au petit matin, un groupe de dromadaires approche la rive de l’oued et vient brouter les feuilles des arbres poussant dans le lit asséché. Ils sont méfiants et gardent leurs distances avec nous. Au loin, nous apercevons leur berger. En fait, dans le désert, on n’est jamais seul !
Nous reprenons la piste et nous régalons toujours des paysages désertiques qui nous entourent. Lorsque nous abordons la descente du plateau, nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de la frontière algérienne comme en témoignent les antennes et installations militaires que nous apercevons de loin en loin. Peu après, nous voilà à la palmeraie, l’oasis où nous envisagions de bivouaquer. A défaut, nous y pique-niquons. Un auxiliaire militaire passe nous contrôler et, manifestement, transmet notre signalement par radio.
Tempête de sable
Progressivement, le temps se couvre et, en arrivant à l’entrée de l’erg Chebbi, nous voyons la tempête de sable fondre sur nous. D’un seul coup, nous n’y voyons plus rien. Le vent se met à hurler, les grains de sable crépitent sur le pare-brise. Les essuie-glace chassent des pelletées de sable. L’orage s’en mêle, violent dans ses grondements, faible dans ses précipitations : à peine quelques gouttes de pluies. Nous voilà au milieu des dunes, visibilité réduite, nous nous accrochons à la trace GPS. Une hésitation entre deux traces, un arrêt de quelques secondes… Le Sprinter ne repart pas, à nouveau ensablé ! Heureusement la tempête baisse d’intensité et nous pouvons nous affairer autour du fourgon sans manger trop de sable. A nouveau les Maxtrax, un petit coup d’accélérateur et le voilà reparti. Cette fois, il ne s’arrête plus, histoire de ne pas rester planté et à nous de galoper derrière pour le rattraper.
Au coeur de l’erg Chebbi, nous roulons sur d’immenses pistes de sable où nous croisons de nombreux Land-Cruisers remplis de Chinois émerveillés. Partout, des campements touristiques : tentes berbères, confort, aventure et dépaysement garantis. Nous finirons par atteindre Merzouga et y trouver un camping pour poser notre campement.