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Au coeur du Corcovado
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Manuel Antonio

1er mai, chemin du retour

Alvajo souhaite partir très tôt ce matin, pour notre retour à Carate. Il faut dire que le rio Claro, à une demi-heure de la station, doit être franchi avant la marée haute : sinon, c’est le passage en amont, avec de l’eau jusqu’à la poitrine et la compagnie éventuelle de crocodiles et autres requins marteaux. La haute mer étant à 7h00, c’est avant le lever du jour que nous quittons La Sirena, à la lueur de nos lampes frontales.

L’embouchure du rio Claro au petit matin.

Retour à Carate dans la jungle du Corcovado.

Sous le soleil

Bien que le parcours soit le même qu’a l’aller, le chemin se montrera bien différent. D’abord la mer est haute, ce qui transforme le paysage de la côte au point de nous contraindre, dans un passage rocheux, à attendre une demi-heure que la marée descende pour poursuivre la progression. De plus, le temps est au beau et le soleil donne un nouveau relief à la côte, si menaçante à l’aller sous un ciel plombé et qui, là, prend des airs de paradis perdu.

Compter les vagues, attendre la série des petites… et foncer ! Peut-être garderons-nous les pieds secs.

Cette fois, nous sommes coincés. Nous devons attendre que la mer descende pour continuer. Alvaro guette la libération du passage…

La progression est parfois laborieuse dans le sable mou, surtout qu’il commence à faire très chaud.

Le secteur de la Chancha est totalement infranchissable à marée haute. Ici, il commence à peine à se dégager et nous devrons serrer la falaise pour passer.

Tapir et record de vitesse

Cette fois, nous battons tous les records. Alvajo, notre guide, a fini par avouer que s’il voulait partir tôt, c’était surtout pour se dépêcher de rejoindre sa copine venue tout exprès de San Jose passer le week-end avec lui. Il est tellement pressé que, lui qui ne manquait jamais rien, marche presque sur les pieds d’un tapir sans le voir, et c’est Christine qui remarque la grosse bête qui broute sur le bord du chemin ! Une séance photo plus tard, il est quand même un peu vexé mais ça ne l’empêche pas de carburer sur la dernière portion La Leona – Carate dont nous parcourons les 4 kilomètres de plage en un peu plus d’une demi-heure.
A 14 heures, nous sommes de retour à Puerto Jimenez. Alvajo est content et nous aussi : nous nous précipitons au Cabinas Jimenez qui avait gardé nos bagages pour nous jeter sous la douche !

Le tapir de Baird est une espèce protégée. Il se rencontre couramment dans le Corcovado.

Peu farouche, le tapir se prête volontiers aux séances photo.