Changement de programme
Nous quittons Halali vers 7h30, direction Namutoni, dernier campement où nous avons réservé à Etosha. En route, nous reprenons notre train-train, en s’arrêtant aux points d’eau pour y observer antilopes, autruches, girafes… A midi, nous sommes à Namutoni. Nous y pique-niquons et prenons la décision d’arrêter là notre visite d’Etosha. Nous en avons assez de circuler sur les pistes poussiéreuses, dans un paysage sinistre et surtout sans jamais sortir du véhicule. Les balades à pied et les grands moments de solitude nous manquent.
Tsumeb
Nous quittons donc le parc par von Lidequist Gate et prenons la direction de Tsumeb à une centaine de kilomètres de là. C’est une jolie ville, fleurie. Nous faisons halte au Tsumeb Arts & Crafts Center (Lonely Planet) et y achetons des petits paniers owambo, un plat Kavango, des mobiles et autre bricoles (joli, pas cher, original).
Grootfontein, « Simply the Best »
Dans le Lonely Planet, nous dégottons le « Simply the Best » Guest House à Grootfontein. Un coup de fil pour réserver et nous voilà partis. L’arrivée s’avère compliquée car la personne que nous avons au téléphone n’arrive pas à nous expliquer comment arriver au B&B et finit même par venir nous chercher à la station service ! C’est une jeune employée noire. La patronne est en voyage et c’est son petit-fils (que nous ne voyons pas) qui tient la boutique. Le B&B est décoré à l’anglaise, très kitch ! Christine et Louis-Michel disposent d’une vaste suite parentale et Camille et Thomas d’une belle chambre. Nous rencontrons Yves, un Belge, qui occupe une autre chambre et qui est coincé ici depuis plusieurs jours en attendant que ses copains viennent le chercher du Botswana où leur voiture est tombée en panne. Il est heureux de venir dîner en ville avec nous.
Grosse fête de jeunes Afrikaaners
Au retour du dîner, la fête est commencée : le petit-fils a invité une quinzaine de copains pour une soirée à l’Afrikaaner. La sono est installée au bord de la piscine, une bouteille de 10 litres de whisky trône sur le bar du pool house et la bière coule à flots. Ils sont déjà bien allumés, surtout les filles, dont plusieurs ne tiennent plus debout. Très gentiment, ils nous invitent à boire un coup avec eux et font l’effort de nous faire la conversation en anglais (entre eux, ils parlent Afrikaaner). Ils ont entre 18 et 25 ans. Beaucoup souhaitent venir en Europe ou en Amérique (« over the seas ») pour y faire leurs études. Londres est, pour eux, la destination idéale. Tous rêvent de grimper une nuit sur un édifice (Tour Eiffel ou Big Ben) et de voir les lumières d’une grande ville à leurs pieds… L’un d’entre eux nous parle de sa vie dans la ferme de 25000 hectares où son père organise des chasses à l’arc pour de riches touristes américains…
A quatre heures du matin, Christine, LM et Thomas sont couchés depuis longtemps mais Camille est toujours au bar, avec Yves et les Afrikaners survivants, à jouer aux dés à des jeux idiots où celui qui perd boit un coup. Entre temps, la sono a fini dans le feu, un des gamins a fait un plongeon tout habillé dans la piscine, et Camille a failli se battre avec un autre gars car elle a eu le malheur de le contredire dans une conversation sur les Noirs et les Blancs (sujet à éviter avec les Afrikaaners).