D’Almières au Rozier par les gorges du Tarn

Bernard, notre hôte des Fleurines, nous a recommandé, plutôt que de prendre le chemin officiel qui descend dans les gorges au village des Vignes, de suivre le GRP du Tour de Causse de Sauveterre, qui surplombe les gorges et traverse les villages semi-trogloditiques de Saint-Marcellin et Eglazines. Nous décidons de suivre son conseil, et nous lançons, sous un beau soleil, mais avec les pieds mouillés de la veille, sur le GRP au balisage rouge et orange. Nous ne le regretterons pas car, après une traversée de forêt un peu fastidieuse (nous étions prévenus), nous enchaînerons les beaux points de vues sur les gorges, traverserons les villages troglodytes de Saint Marcellin et Eglazines, tous deux en cours de restauration, et pousserons jusqu’au joli village de Liaucous avant de rejoindre Le Rozier pour une luxueuse journée de repos au Grand Hôtel de la Muse et du Rozier.

Parcours de la septième étape de la randonnée

Parcours facile et majestueux, en corniche au-dessus des gorges du Tarn, pour 21 km de randonnée.
Télécharger la trace GPS

Le gîte des Fleurines

C’est une ancienne ferme caussenarde, entièrement restaurée par ses propriétaires qui l’ont convertie en gîte d’étape et de séjour. Le four à pain, au premier plan, vient juste d’être remis dans son état d’origine.

Almières

Les ruines d’une ferme caussenarde.

Chevaux au bord du chemin.

Arrivée à Saint-Rome-de-Dolan

Nous venons de quitter le GR6 et marchons maintenant sur le GRP du tour de Causse de Sauveterre. Ce chemin, balisé en jaune et rouge, est visible sur les cartes du topoguide de Saint-Guilhem-le-Désert.

Saint-Rome-de-Dolan

Les gorges du Tarn

A proximité de Saint-Rome-de-Dolan, une vue des gorges vers le nord. Tout en bas, le village des Vignes. Nous allons maintenant quitter la rive des gorges pour attaquer la traversée de la forêt. Nous rejoindrons les gorges 6 kilomètres plus loin, au cirque de Saint-Marcellin.
Dans la forêt, les kilomètres de chemins forestiers ne présentent pas de difficulté particulière mais sont un peu monotones.

Retour dans les gorges du Tarn

Au sortir de la forêt, nous amorçons une légère descente qui nous rapproche de la rive des gorges. Nous y rencontrons une nouvelle croix en fer.

Le cirque de Saint-Marcellin

Saint-Marcellin, village troglodyte

Le village est en cours de restauration. Il comptait une douzaine d’habitants et fut, jusqu’en 1830, un lieu de pèlerinage où les habitants de la région venaient invoquer la pluie (source : www.millau-viaduc-tourisme.fr/). Les maisons semblent à peine décollées de la falaise. Sans doute se prolongent-elles par des pièces creusées dans la roche.

Saint-Marcellin

Deux belles portes joliment restaurées. Une superbe cardabelle a déjà trouvé sa place.

Les gorges du Tarn depuis Saint-Marcellin

Saint-Marcellin

Le village de Saint-Marcellin, son église et ses trois maisons blotties sous la falaise. Plus haut dans la paroi, un abri naturel a été consolidé et transformé, sans doute, en grenier.
Entre Saint-Marcellin et Eglazine, les falaises sont parfois vertigineuses.

En scrutant les falaises aux jumelles, nous apercevons une aire de vautours, occupée par un jeune bientôt en âge de prendre son envol. Vu la hauteur de la paroi, il n’aura droit qu’à un essai !!

Bâtiment sur l’autre rive

Ce bâtiment, sur l’autre rive des gorges du Tarn est peut-être une ferme, bien que la hauteur de la construction semble surprenante pour un bâtiment agricole.

Eglazines

Egalement semi-troglodytique, le village d’Eglazines qui domine les gorges du Tarn par une pente plus douce qu’à Saint-Marcellin, est aussi en cours de restauration, bien que celle-ci semble moins avancée qu’à Saint-Marcellin. La dernière habitante a quitté le village en 1960.

Eglazines

Le village semble bien fragile, surplombé par la falaise.

Village de Peyreleau

Depuis Eglazines, le chemin descend régulièrement vers le fond de la vallée. Sur l’autre rive, au confluent de la Jonte, nous apercevons le vieux village de Peyreleau.

Village de Liaucous

Certes, la visite de ce petit village dominé par une belle église romane nécessite un détour, objet d’âpres négociations au sein de notre vaste groupe de 3 personnes, mais son charme et son caractère justifient pleinement les deux ou trois kilomètres de marche supplémentaire.
Dans une ruelle de Liaucous, un chaton très fier de son nouveau et bien trop grand collier.
Sur le chemin entre Liaucous et Le Rozier, nous traversons des vergers de cerisiers aux branches croulant sous les cerises.

Le Rozier et Peyreleau

Nous voilà arrivés au terme d’une splendide étape et à la moitié du périple. Devant nous, une belle journée de repos sur les rives du Tarn, au grand hôtel de la Muse et du Rozier…