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Le Jiuzhaigou
Le Sichuan, de Chengdu au Jiuzhaigou
27, 28 et 29 juillet
27 juillet : Chengdu
Le jour se lève sur des paysages de montagnes : le train suit la vallée d’une large rivière boueuse et parfois tumultueuse. Puis ce sont de doux paysages de collines et de rizières alors que nous nous enfonçons dans la province du Sichuan. A Chengdu, nous sommes accueillis par notre guide, Sky, une jeune fille. Le chauffeur est là aussi, au volant d’un mini-van Hyundai tout neuf et plutôt confortable. A l’hôtel, nous essayons de discuter un peu du programme des prochains jours avec Sky, mais cela ne l’intéresse pas et elle semble pressée de repartir. Un peu plus tard, survient M. Zhai, le responsable du CTS avec qui j’étais en contact depuis la France. Lui semble surtout préoccupé du taux de change à appliquer sur les euros que je lui ai amenés et il finit par me les arracher à un taux qui me paraît bien exorbitant ! Nous bavardons un moment et revoyons un point ou deux du programme. Il nous fournit une description élogieuse des hôtels réservé, en qualifiant même un de véritable paradis. J’avoue ne plus me souvenir du quel mais c’est sans importance : tous les hôtels que nous fréquenterons dans le Sichuan se ressemblent au point que toutes les chambres partagent le même agencement : 2 lits, une table de chevet centrale avec une impressionnante console de commande de l’éclairage, une salle de bain indépendante avec douche et toilettes à l’occidentale. Bref rien de paradisiaque, mais rien de désagréable non plus. Prendre le taxi à Chengdu est un vrai régal : il y en a partout et cela coûte 5 Y (0,5€) de prise en charge puis 1,4Y (0,14€) du kilomètre ! Nous dînons dans un restaurant de spécialités sichuanaises. C’est très bon mais nous avons du mal à nous en sortir avec la carte (Ah, Julianne…) !
28 juillet : en route pour le Jiuzhaigou
Sky et le chauffeur sont à 8 heures à l’hôtel. Nous embarquons nos bagages et nous voilà partis… Pour faire demi-tour à 40 km de Chengdu : la route est fermée suite à un glissement de terrain. Nous devons revenir à Chengdu et repartir par la route de l’est, plus longue et plus sinueuse… A midi, nous nous arrêtons dans un restaurant au bord de la route, sans intérêt. A notre grande surprise, Sky nous installe dans une sorte de salon privé puis s’en va déjeuner dans la salle commune avec le chauffeur. Malgré nos protestations et nos propositions de partager les repas, cela ne changera pas de toute notre équipée dans le Sichuan. Nous serons installés à part et Sky et le chauffeur continueront à manger dans leur coin. En toute fin d’après-midi, nous franchissons (dans le brouillard) un col à plus de 4000 mètres avant de replonger vers la région du Jiuzhaigou. Soudain, au fond d’une vallée, apparaissent des rangées d’immeubles récents et laids ; d’autres encore sont en construction. « Jiuzhaigou City » nous annonce Sky : nous pensons être arrivés… Erreur : Jiuzhaigou City s’étale sur plusieurs dizaines de kilomètres. C’est incroyable, une sorte de Las Vegas à la Chinoise, une ville récente, sans grâce et sans organisation, sortie de nulle part. Nous passons enfin devant l’entrée de la célèbre vallée. Sur le parking immense, ce sont plusieurs centaines « d’ ecobus » (en fait des autocars bien ordinaires) qui sont alignés en attendant de reprendre du service le lendemain matin.
29 juillet : le Jiuzhaigou et le tourisme de masse
Nous sommes à l’entrée du parc à 8h30. Des hordes de Chinois affluent vers les portillons, chaque groupe agglutiné derrière l’étendard flamboyant de son guide. Très efficace, Sky nous aide à remplir les formalités d’accueil et nous voilà rapidement dans un « écobus »… Hélas pas le bon ! Qu’à cela ne tienne, nous descendons un peu plus loin, au village de Shuzheng. Là, nous découvrons ce qu’est réellement le tourisme de masse à la chinoise : nous sommes comprimés sur le chemin de planches qui longe le torrent et les cascades. Impossible de marcher autrement qu’à petits pas, impossible de s’arrêter non plus, ni de faire demi-tour, évidemment. Résignés, nous piétinons dans le troupeau joyeux et bruyant.
Long Lake et Five Colors Lake
Dès que nous y parvenons, nous sautons à nouveau dans un « écobus ». Sky s’est encore « trompée » mais cette fois nous ne luttons plus et nous laissons mener en haut de la vallée de Zechawagou. A peine descendus du bus, nous retrouvons la foule comprimée sur le chemin de planches allant de Long Lake au Five Color Lake, réputé le plus merveilleux du parc. Au bord du sentier, un vieux touriste chinois défèque en regardant passer le troupeau… Dans ces conditions, l’aspect merveilleux du lac nous échappe totalement !
La vallée de Zechawagou
Après avoir longé ce Five Color Lake, nous nous apprêtons à remonter, résignés, dans un bus, quand un panneau – Shuzheng : 18km – et surtout le chemin de planche désert dont il marque le départ nous laissent enfin présager d’une possible échappée. Sans hésiter, nous nous ruons sur le sentier et découvrons soudain un calme enchanteur. Bien sûr, la vallée de Zechawagou n’est pas la plus spectaculaire du parc, mais cette marche tranquille dans une nature superbe et sous un ciel enfin clément nous remplit d’une sérénité qui commençait à nous abandonner !
Le soir, nous assistons à un spectacle de danses tibétaines, plutôt sympathique, bien que le tarif demandé – curieusement par l’intermédiaire de Sky et de notre chauffeur – (160Y/personne) paraisse bien élevé.