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Du Dar Ahansal au lac de Tislit
18 et 19 mai
Zaouia Ahansal – La Cathédrale – Anergui – Lac de Tislit :
80 kilomètres de piste, 60 kilomètres de route
La Cathédrale
Samedi 18 mai. Tout commence par une belle piste de montagne (R302), très roulante, qui nous mène jusqu’à la Cathédrale, impressionnant bloc rocheux dominant la vallée de l’Assif Ahansal. Nous nous installons dans le lit de l’Assif Ahansal, à l’ombre des arbres, pour notre déjeuner. Il fait très beau.
Un groupe de randonneurs français vient à notre rencontre, nous bavardons un peu et ils se montrent sceptiques sur les capacités du Sprinter à passer dans les gorges de l’Assif Melloul (ils en viennent). Cela n’entame pas notre motivation. Il faut dire que le phénomène s’est déjà produit à M’Hamid : de nombreux voyageurs nous déconseillaient de prendre la piste, voire proposaient de nous guider et, finalement tout s’était bien passé. Le Sprinter n’a peut-être pas l’air d’un baroudeur mais c’est un vrai 4×4 et un bon franchisseur. Bon, le problème n’était pas là… Mais nous ne le saurons que plus tard !
En fin d’après-midi; nous nous engageons dans les gorges de l’Assif Melloul. La piste est certes étroite, mais sans difficulté. Nous installons notre bivouac au bout d’une dizaine de kilomètres, au bord de la rivière. Un groupe de Berbères campe à proximité : ils cueillent du thym sauvage dans la montagne, sans doute pour le vendre ensuite sur les marchés. Passent aussi un ou deux 4×4, un enfant sur un âne… Comme toujours au Maroc, même dans les endroits les plus isolés, on n’est jamais seuls.
Frayeurs dans les gorges de l’assif Melloul
Dimanche 19 mai. C’est là que les choses vont se compliquer. Les difficultés apparaissent très vite. Trahi par son empattement long et sa largeur de voies, le fourgon a beaucoup de mal dans de nombreux passages, en particulier sur les radiers en épingles à cheveux. Peu entretenue, la piste a parfois perdu en largeur et c’est au prix d’interminables manoeuvres que Claude parvient à faufiler le Sprinter entre la falaise et le ravin, non sans l’aide des autres qui, placés aux points stratégiques, l’aident à reculer ou avancer les roues à quelques centimètres du vide ou du rocher. Au final, il faudra toute la patience et l’adresse de Claude au volant pour se sortir de situations qui nous auront parfois semblé désespérées !
Nous aurons mis une grosse demi-journée pour parcourir la vingtaine de kilomètres qui nous séparaient du village d’Anergui où nous serons tout contents de manger une bonne omelette berbère dans un lodge dont nous avons rencontré le propriétaire un peu plus tôt dans les gorges. Il s’était montré à la fois dubitatif et admiratif de notre progression…
Nous aurons mis une grosse demi-journée pour parcourir la vingtaine de kilomètres qui nous séparaient du village d’Anergui où nous serons tout contents de manger une bonne omelette berbère dans un lodge dont nous avons rencontré le propriétaire un peu plus tôt dans les gorges. Il s’était montré à la fois dubitatif et admiratif de notre progression…
La route jusqu’au lac de Tislit
C’est ensuite par la route, toujours dans des paysages de rêve, que nous rejoignons l’auberge du lac de Tilsit où nous serons tout heureux de retrouver Malika.