Les gorges du Dadès et la vallée des Roses

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Le col Tizi n’Ouano, le Dadès et la vallée des Roses

4 et 5 mai
Lac de Tislit – Tizi n’Ouano – gorges du Dadès – Vallée des Roses – Boulmane Dadès :
170 kilomètres de route, 50 kilomètres de pistes

Matin de séparation

Samedi 4 mai. Ce matin, le soleil est magnifique sur le lac de Tislit. Mais il fait froid : 6° dehors et 10 dans la cellule. On se réchauffe vite autour du petit déjeûner. L’humeur est un peu triste : ce matin, les garçons reprennent la route de Fès. Demain, ils seront à Paris. Enfin, il faut bien qu’il y en ait qui cotisent pour les retraites…

Le lac de Tislit au petit matin.

Le Tizi n’Ouano

De notre côté, Sprinter et Azalai reprennent la route du sud par Imilchil et Agoudal où nous devons rejoindre la route R704 qui nous mènera à la vallée du Dadès par le col de Tizi n’Ouano. La traversée du village d’Agoudal est difficile : des hordes de jeunes enfants courent autour des véhicules en réclamant des bonbons, des stylos, des dirhams… Certains se montrent un peu agressifs et lancent même des cailloux en direction des camions. Nous avons beau rouler au pas, c’est stressant car nous avons peur d’en voir un passer sous les roues… C’est malheureusement un phénomène récurrent dans les villages de l’Atlas mais cela ne concerne que de très jeunes enfants jusqu’à 11 ou 12 ans.

La route R704 est une piste magnifique qui s’enfonce dans la montagne pour atteindre son point culminant au col Tizi n’Ouano avant de redescendre vers la vallée du Dadès. La région du haut Dadès est spectaculaire : les oueds ont taillé de véritables canyons et si les montagnes offrent un décor minéral, les fonds de vallées sont verdoyants et exploités en d’innombrables parcelles de cultures diverses. Nous faisons étape dans un camping à l’entrée de la partie touristique des gorges du Dadès.

Au-delà d’Agoudal, la piste s’enfonce dans les montagnes, en direction du Tizi n’Ouano, à près de 3000 mètres.

Sur la piste R704, direction le Tizi n’Ouaro

Paysage de l’Atlas

Peu après le Tizi n’Ouano, nous sommes à près de 3000 mètres d’altitude.

La descente vers la vallée du Dadès est spectaculaire.

Somptueux décor minéral.

Tout petit 4×4 perdu dans la montagne.

Transport du fourrage. Ce sont quasiment toujours des jeunes filles qui guident les ânes dans la montagne.

Village de la haute vallée du Dadès. Toujours beaucoup d’activité dans les champs.

Le haut des gorges du Dadès.

Les Doigts de Singes et la Vallée des Roses

Dimanche 6 mai. Les Doigts de Singe sont un ensemble de curieuses formations géologiques dans la vallée du Dadès, au sud des gorges. Un canyon étroit permet de remonter dans le massif. Son accès n’est pas facile à trouver. Il est bien plus facile de trouver un guide pour nous accompagner. C’est chose faite sur le parking en face d’un camping que Claude et Véro ont déjà fréquenté plus tôt dans leur voyage. Le jeune homme qui se propose de nous guider abandonne son petit étal de bijoux et autres fossiles à sa petite soeur et nous voilà partis pour une jolie randonnée parmi les spectaculaires « doigts de singes ».

Un peu plus tard et plus bas dans la vallée, nous attrapons une piste qui nous mènera, à travers la montagne, à la vallée des Roses, vallée parallèle à celle du Dadès, plus à l’ouest. La piste traverse des paysages spectaculaires de terre et de pierre rouge, riches en minerai, comme en témoignent les nombreuses installations minières, souvent abandonnées, qui jalonnent le chemin.

La vallée des Roses est surtout impressionnante par ses paysages car, des roses, nous n’en verrons pas. En revanche, la luxuriance de la vallée offre un contraste saisissant avec les montagnes sèches et pelées qui l’entourent.

Le soir, nous sommes à Boulmane Dadès et faisons étape au camping de l’hôtel Riad Bleu : configuration très courante au Maroc, le camping est en fait une vaste cour cernée de hauts murs qui ne permettent pas de voir le paysage alentour. Critère majeur : les sanitaires sont propres. Information qui a son importance : c’est le premier jour du Ramadan.