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Retour vers le désert
Du 7 au 9 mai
Camp Serdrar – Zagora – M’Hamid :
55 kilomètres de piste, 140 kilomètres de route
Animation au camp Serdrar
Mardi 7 mai. En fin de matinée, les équipages et équipes d’assistance du rallye commencent à envahir le camp Serdrar. Les moteurs vrombissent, les mécanos s’affairent… Manifestement, nous ne vivons pas dans le même monde, il va être temps pour nous de lever le camp.
Alors que nous nous préparons au départ, un mécano s’approche, outil de graissage à la main. Il propose de graisser les ponts de l’Azalai. Une rapide négociation plus tard, il est sous le 4×4, prêt à exercer son art. Pas de chance, le porteur est un Ford Ranger, dépourvu de graisseur (je ne le savais pas). Momo (c’est son nom) repart un peu dépité mais toujours jovial, non sans nous laisser la carte de son garage à Zagora, et tenter de nous coller un auto-collant du même garage à l’arrière du 4×4. Nous déclinons…
Nous voilà repartis sur la piste. Ibrahim nous a déconseillé la piste P34 de djebel4x4.com, trop compliquée, par endroit, pour le Sprinter. Il nous en indique une autre, plein sud, qui nous permettra de rejoindre la N12 et, de là, Zagora. Au passage, nous faisons un petit détour par le site de gravures rupestres du village d’ Aït Ouazik. Elles ont environ 10 000 ans. Ni guide, ni gardien sur place. Nous identifions quand même quelques girafes et antilopes gravées sur les pierres. Bivouac un peu plus loin, au bord de la piste.
Nous voilà repartis sur la piste. Ibrahim nous a déconseillé la piste P34 de djebel4x4.com, trop compliquée, par endroit, pour le Sprinter. Il nous en indique une autre, plein sud, qui nous permettra de rejoindre la N12 et, de là, Zagora. Au passage, nous faisons un petit détour par le site de gravures rupestres du village d’ Aït Ouazik. Elles ont environ 10 000 ans. Ni guide, ni gardien sur place. Nous identifions quand même quelques girafes et antilopes gravées sur les pierres. Bivouac un peu plus loin, au bord de la piste.
Zagora
Mercredi 8 mai. Au-delà du bivouac, la piste devient particulièrement cassante. Creux, bosses et cailloux nous obligent à rouler au pas. Derrière le Sprinter, nous le voyons balloter et passer, de temps en temps, sur 3 pattes. Ce parcours accidenté ne lui réussit pas : une pierre mal intentionnée finit par avoir raison de son robinet de vidange des eaux usées. Pas très grave mais réparation en perspective.
Après avoir rejoint la route N12, nous approchons de Zagora quand, soudain, un jeune homme jaillit d’une voiture arrêtée sur le bas-côté et nous fait signe de nous arrêter. Le Sprinter s’arrête, Claude baisse sa vitre et semble entamer une discussion avec le gars. Derrière, dans l’Azalai, Christine et moi ne comprenons rien à ce qu’il se passe. Arrêtés au milieu de la route, il n’est pas question de sortir pour aller aux renseignements. Quelques minutes plus tard, nous repartons. Curieusement, nous voyons le jeune homme sauter dans sa voiture et démarrer derrière nous.
Un peu plus tard, dans Zagora, voilà le même jeune homme sur une mobylette (!?), il se met à notre hauteur et nous annonce que nous venons chez lui, à son garage. Ah bon, très bien… Nous continuons à suivre Claude et Véro, persuadés maintenant que nous allons dans un garage réparer le Sprinter. Pas du tout, Ils nous emmènent au souk pour faire les courses ! Nous, on ne comprend vraiment plus rien. Début d’explication par nos acolytes : effectivement, le gars a été informé que deux 4×4 allaient arriver de la montagne et qu’ils auraient certainement besoin de réparation… ou de nettoyage, mais Claude a décliné la proposition. Nous voilà dans le souk et nous faisons nos provisions de légumes. Retour aux camions : surprise, notre gars est là sur sa mobylette, souriant et, bien sûr, insistant. Il nous sort sa carte. Tiens-donc, c’est la même que celle de Momo au Camp Serdrar ! « Eh bien quoi, Momo, c’est mon frère, moi c’est Abdul ! ». Et voilà, Momo, après sa tentative de graissage, avait pris son téléphone pour prévenir son frère que deux 4×4 se dirigeaient sur Zagora. Il ne lui restait qu’à attendre notre arrivée au bord de la route… Cette fois, Claude finit par craquer, il lui montre le tuyau de vidange cassé. « Evidemment qu’on peut le réparer, et on en profitera pour laver les camions, suivez-moi ! »
Et c’est comme ça que nous nous retrouvons au garage Sahara où, après s’être mis d’accord sur le prix avec le grand Abdul, troisième frère, le Sprinter sera réparé (tuyau de vidange tout simplement scié) et nos deux 4×4 rendus tout propres, cela dans une bonne humeur communicative. À nouveau, ils tentent de nous coller des auto-collants du garage, à nouveau nous déclinons. Après une séance de photos souvenirs, nous repartons et toute l’équipe du garage est dans la rue pour nous faire au-revoir.
Ce n’est qu’un peu plus tard, stationnés dans Zagora pour quelques achats, que nous découvrons deux beaux autocollant « Garage Sahara » collés au cul de nos camions… Sacrée famille !
La route qui mène à M’hamid traverse des contrées de plus en plus désertiques et arides. Nous y arrivons dans la chaleur du soir et posons notre campement à l’Hamada du Draa, joli camping où, seuls sur le terrain, nous aurons tout le loisir de choisir un emplacement ombragé car demain, c’est repos, on ne bouge pas !
M’Hammid
Jeudi 9 mai. Journée tranquille dans la chaleur du sud marocain : le thermomètre monte rapidement à 40°. Farniente et Djellaba… Heureusement, l’Hamada du Draa dispose d’une piscine dont nous profitons bien. Nous faisons aussi quelques courses dans M’Hammid pour préparer l’expédition du lendemain mais, en plein ramadan, la petite ville est toute assoupie. Elle se réveille en fin d’après-midi, un peu avant la rupture du jeûne, pour un match de foot animé, joué sur un terrain poussiéreux en terre battue mais qui réveille les nombreux supporters qui se pressent autour du terrain. Et puis le Muezzin sonne le rappel et tout le monde se rassemble à la mosquée.
Nous, nous retrouvons notre campement, avec en tête les 200 kilomètres de piste qui nous attendent pour les jours à venir. Claude est particulièrement anxieux car nous savons qu’il y a beaucoup de sable jusqu’à l’erg Chegaga et plusieurs personnes l’ont mis en garde sur les capacité du Sprinter à passer sans encombre… On verra bien !