Des francolins et une rencontre sympathique
Le petit déjeuner est animé par la présence bruyante et gloutonne d’une bande de francolins à bec rouge. A partir de ce jour, nous les surnommerons méchamment les « pintades ».
Les aventures de la nuit sont l’occasion d’échanger nos impressions avec nos voisins, allemands, francophones et très sympathiques. Lui connaît bien le pays où il a vécu plusieurs années. Il nous propose même de repartir avec lui vers Sesfontein en passant par les rivières Hoarusib et Huanib. Nous devons refuser car nous avons déjà donné rendez-vous à Wagga pour visiter le village Himba et avons envie de passer une autre nuit à Purros.
Les Himbas
Le village des Himbas est à une demi-heure de marche du camping. L’entrée du village est payante… Curieux, mais nous étions prévenus : Purros n’est pas en territoire Himba. Le groupe du village a certainement été déplacé ici à des fins de développement touristique.
Visite organisée
La visite nous permet quand même d’assister aux différentes démonstrations de préparation de graisse rouge, de confection d’ornements, de danse et de traite du bétail. L ‘arrivée d’une autre famille de touristes et de leur accompagnateur en Land Rover renforce un peu plus l’effet « zoo »… Malaise.
Les palmiers Corozo
Un détour par le campement pour déjeuner et nous repartons vers une palmeraie que nous avons repérée sur les bords du lit asséché de la rivière. Nous y ramassons quantité de graines de palmier Corozo, l’ivoire végétal. Camille et Thomas tenteront, pendant toute la fin du voyage, de les travailler à la façon des artisans namibiens… Pas de résultat probant !
Les éléphants du désert
A 15 heures, nous retrouvons Wagga et nous partons ensemble en 4×4, direction les éléphants. Nous les rencontrons à quelques kilomètres du camp et passons un moment à les observer. C’est un groupe de femelles et de jeunes. Ils progressent d’arbre en arbre le long de la rivière. Rien ne semble devoir perturber leur route mais leur façon d’agiter les oreilles en nous regardant nous dit bien de garder nos distances.
Des éléphants dans la rivière
Plus bas, au niveau du village, la rivière émerge de son cours souterrain et ruisselle en un filet d’eau perdu dans le vaste lit de sable. Guidés par Wagga, nous engageons le 4×4 dans le lit sablonneux et bientôt, nous les voyons : des éléphants remontent la rivière. Ils sont seuls ou par deux ; ce sont des mâles, tenus à l’écart du groupe de femelles et de jeunes que nous avons vu plus tôt.
Le village herero
Au retour, arrêt au village de Purros. C’est un gros village Herero typique. Les maisons, rondes ou cubiques sont construites en terre et disséminées sur un vaste terrain poussiéreux exposé à tous les vents. Pas d’arbres ni de plantes. Pourquoi ce choix, alors que les berges de la rivière, plus bas, recèlent de coins ombragés et accueillants ? C’est que les Hereros, entre deux maux, ont choisi le moindre : ils préfèrent le cagnard et la poussière aux moustiques et autres bestioles.
Wagga nous présente sa maman, sa tante, ses frères, ses cousins… L’ambiance est à la rigolade avec la bande d’enfants. Nous avons préféré laisser le camescope et le matériel photo dans la voiture mais Wagga insiste pour que nous faisions des photos et des films. Il organise de vastes séances de poses familiales. Le camescope a beaucoup de succès quand nous rejouons le film : toutes les tantes et cousines se bousculent en rigolant autour de l’écran minuscule.
Spectacle avorté
Le soir, c’est barbecue et belote jusqu’à ce que les éléphants apparaissent… Nous nous précipitons dans les tentes, prêts pour le spectacle. Malheureusement, un groupe de touristes voisin agite des lampes torches, et les éléphants préfèrent ne pas s’attarder et aller plus loin poursuivre leurs agapes. Ils ne reviendront pas de la nuit.