Les gravures rupestres de Twyfelfontein
Le site de Twyfelfontein n’est qu’à quelques kilomètres d’Aba Huab. Jacqueline, notre guide (obligatoire), nous emmène sur une boucle de deux heures à la découverte des gravures rupestres. Estimées, pour les plus anciennes, à 8000 ans environ, elles sont attribuées aux ancêtres des Sans.
Toutes les espèces, actuelles et disparues, d’animaux de la région y sont représentées ainsi que de nombreux animaux marins, phoques et pingouins. Les ancêtres des Bushmen allaient en effet jusqu’à la côte, à 200 kilomètres de là, pour y collecter le sel. A chaque rocher, Jacqueline nous déroule la litanie des animaux représentés. Elle nous fait découvrir aussi les « arbres à parfum » utilisés par les femmes himbas et bushmen pour créer des poudres odorantes.
Vers le nord du Damaraland
Après Twyfelfontein, nous reprenons la route vers Palmwag. Sur le bord de la piste, nous croisons des ânes entravés et des troupeaux de vaches et de chèvres guidés par de jeunes bergers. Les clôtures ont maintenant disparu, les terres sont communales.
Arrêt près d’un petit village Herero. Un groupe d’enfants arrive en courant. Souriante, une dame se laisse photographier de bonne grâce avec sa ribambelle de « kirikous ». Un peu plus loin, d’énormes bouses sur la piste ne laissent pas de doute : des éléphants sont passés dans le coin. Nous n’en voyons pas. Puis une clôture barre la route et le bush environnant : c’est la barrière vétérinaire qui traverse le pays d’est en ouest et marque la rupture définitive entre les exploitations fermières du sud « blanc » et les terres communales à l’Africaine du nord. C’est aussi l’occasion d’un contrôle de police.
Palmwag Lodge
A quelques kilomètres de la barrière vétérinaire, nous atteignons l’entrée du Palmwag Lodge, à la fois lodge et camping et où nous avons réservé (par Internet et depuis longtemps) un bungalow pour Christine et Louis-Michel et un emplacement de camping pour Camille et Thomas – privilège de l’âge -.
Game Drive
La concession de Palmwag couvre environ 5000 kilomètres carrés et s’étend à l’ouest jusqu’à la côte des squelettes. C’est un sanctuaire pour les éléphants et les derniers rhinos du désert. Le lodge nous propose un Game Drive de 3 heures dans la concession – balade en promène-couillon 4×4 découvert avec chauffeur – et nous voilà partis.
Quand vient le froid…
Au programme, aucune chance de voir des éléphants et des rhinos – trop loin – mais promesses de zèbres, de girafes, d’oryx et de springboks. Notre guide-chauffeur a un incroyable talent pour apercevoir les animaux. Il nous montre, à l’œil nu, des zèbres que nous ne voyons qu’à peine avec les jumelles (et que Christine ne voit pas du tout, mais bon…) et nous fait découvrir des steenbocks, des girafes, oryx et autres bestioles. La lumière du soir, adoucie par le rideau de poussière qui voile le soleil, dessine les courbes gracieuses des reliefs du Damaraland… Et puis le froid s’insinue sournoisement, et de plus en plus vif, devient insupportable au coucher du soleil.
Qu’importe, le spectacle est superbe et les girafes ont vraiment l’air stupides à nous regarder grelotter sans même bouger une oreille… Moralité : ne jamais partir pour un Game Drive au milieu de l’après-midi, quand il fait plus de 25°, sans emporter une ou deux petites laines pour la fin de la balade.
Retour au lodge
Retour au lodge et dîner au restaurant du lieu. Des panneaux dans le lodge préviennent que les éléphants y circulent librement, mais nous savons déjà que les éléphants sont loin et qu’ils ne viendront pas. La nuit sera très bonne, à la fois pour les campeurs et pour les vieux.