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La grande dune d’Azoueiga
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Nouakchott

2 novembre, retour vers Atar

 64 kilomètres de piste, 89 kilomètres de route

Nous quittons Azoueiga pour Atar vers 10h00, le thermomètre affiche déjà 39°. Claude et Véro embarquent Hamza et son petit garçon dans le sprinter, pour les déposer chez sa mère à son village ( Grara ). Il nous fait prendre une piste moins compliquée que celle de l’aller.

Puis nous reprenons la même piste qu’il y a deux jours jusqu’à la route qui mène à Atar.
Installation au camping Bab Sahara où nous avions passé la nuit du 28 octobre. Le camping est plein d’allemands ( il y a aussi un couple de français) avec de gros camions mais nous réussirons à nous caser et même à louer une chambre. Nous décidons de rester 2 nuits. Excellent plat de légumes et poissons servis le soir au dîner. Le chef est talentueux.

Hamza et son petit garçon embarquent dans le Sprinter.

Sur la piste du retour vers Atar.

Retour au camping Bab Sahara à Atar.

Notre trace du 2 novembre entre la dune d’Azoueiga et Atar (151 km)

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3 novembre, Atar

Journée intendance à Bab Sahara : lessive, grand nettoyage des camions. Il y a affluence de voyageurs allemands et français et des discussions intéressantes et des partages d’expérience se font autour des plats préparés par Saydou le cuisinier de l’auberge. Tout le monde cherche l’ombre car il fait toujours très chaud.

Un énorme pneu arrive en taxi de Nouakchott pour un des camions allemands. Le taxi est conduit par Ahmed, guide ayant travaillé pour Vibraction. Nous prenons ses coordonnées qui pourront être utile à d’autres voyageurs car il nous paraît très compétent.

Le pneu qui dépannera un des camions allemands tient à peine dans le coffre du taxi.

Une jolie princesse fait son apparition au camping…

4 novembre, sur la route de Tidjikdja

210 kilomètres de route
Nous quittons le camping vers midi puis après quelques emplettes de fruits et légumes un peu fatiguantes en ville, sous la chaleur et dans des embouteillages de charrettes et de mercedes déglinguées, nous empruntons la route que nous suivrons jusqu’à Tidjikdja (365 kms).

Ravitaillement à Atar

Les routes sont dangereuses et les camions vont parfois trop vite…

En passant à Aoujeft, Véro et Claude embarquent Thomas dans le sprinter, un jeune autostoppeur français parti seul pendant 6 mois découvrir l’Afrique de l’Ouest à la rencontre de ses habitants et de leurs modes de vie. Il souhaite dans l’immédiat faire étape à Tidjikdja. Le monde est petit il est toulousain…
La route sinue entre roches et sable parsemés de verdure. Les dunes ne sont pas loin, des langues de sable doré recouvrent la route à certains endroits. Des cantonniers travaillent pour consolider les bas cotés de la route parfois bien endommagées par les crues.
Nous trouvons le soir un bien joli bivouac derrière les dunes qui bordent la route.

Beaucoup de sable sur la route mais pas de difficulté de circulation.

Le bivouac

Notre trace entre Atar et le bivouac sur la route de Tidjikjda (210km)

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5 novembre, Tidjikdja

235 km de route, 10 km de piste
Départ vers 10h30. La nuit fut belle, étoilée et un peu rafraîchissante grâce au vent qui s’était levé. La journée promet encore d’être très chaude.
Liaison Jusqu’à Tidjikdja en passant par Rashid. Nous avons quitté l’Adrar et sommes à présent dans le Tagant. La route goudronnée est belle, tantôt bordée de dunes de sable doré, tantôt d’immenses étendues de regs gris ponctués du vert amande de la végétation.
Véro et Claude prennent un nouveau passager. C’est un local qui va à Rashid et possède une petite boutique. Peu à peu le paysage change devient plus montagneux, rocailleux mais aussi plus arboré . Nous apercevons même quelques cultures. Puis le sable reprend le dessus en arrivant à Rashid, étape idéale pour acheter du pain et pique-niquer au pied du vieux ksar.
Nous repartons ensuite jusqu’à Tidjikdja et après y avoir fait le plein de gasoil et déposé Thomas nous nous dirigeons vers la piste des gueltas à crocodiles du Tagant Nord. Bivouac quelques kilomètres après le départ de la piste.

Toujours du sable. Heureusement , les bulldozers sont là pour nettoyer la route.

Des chameaux sur la route…

La petite ville de Rashid

Tidjikdja

Premier bivouac dans le Tagant.

Notre trace du 5 novembre entre le bivouac sur la route de Tidjikdja et celui près de Delbougi dans le Tagant (245 km)

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6 novembre, la piste vers les gueltas du sud

68 km de pistes
Agréable bivouac près du petit village de Deboulgi au milieu d’un paysage de steppe qui progressivement a pris le pas sur le sable. Nous entamons la tournée des gueltas (sources) avec l’espoir d’y apercevoir quelques crocodiles. En effet, depuis plusieurs siècles des crocodiles se sont retrouvés piégés dans ces gueltas en raison de la désertification.
La piste, une route en construction, a des allures de boulevard. Bordée de cultures et de steppes elle traverse aussi des sols caillouteux et nous approchons de notre 1 ère guelta: la guelta Irade. Située à 2 kms du chantier de la route, un cantonnier très aimable nous propose de nous y conduire, nous le suivons mais il se trompe… nous faisons 1/2 tour et un gars en mobylette le guide pour nous remettre sur le chemin. Des espaces constellés de rochers sont à traverser avant de retrouver notre trace perdue.
Nous terminerons le dernier km à pieds, guidés par notre jeune homme. Celui-ci, en arrivant le premier à la guelta nous signale en criant qu’il y a 2 crocodiles, le temps d’y arriver, ils se sont cachés sous l’eau. Nous attendrons alors patiemment sur les rochers surplombant la mare de voir leur tête furtivement apparaître à la surface pour respirer.

Aux alentours de la guelta Irade

Guelta Irade : au bout de nombreuses minutes d’attente, un crocodile nous montre le bout de son nez !

Retour au camion et pique-nique rapide avant de reprendre la belle piste-route toute neuve ou en construction selon les endroits. Finalement nous n’emprunterons pas le trajet Gandini de la la piste des gueltas comme nous l’avions projeté , car après un essai, elle nous semble très difficile et surtout trop longue.
Nous reprenons donc la route en construction, cap au sud ouest, sans trop savoir où elle va nous mener car elle est trop récente pour figurer sur nos cartes : et si c’est à la Guelta El Gheddiya cela sera parfait pour nous. Mais après une trentaine de kms la belle piste se transforme en une piste classique pour 4×4. Renseignement pris, elle mène bien à El Gheddiya. Nous progressons très lentement sur un sol sablonneux, puis passons un col caillouteux vraiment compliqué à franchir, mais tout cela dans un paysage superbe. La progression se fait vraiment très lente et le soir commence à tomber…

Du sable, mais aussi des cailloux…

Une rencontre au bord de la piste. Nous le dépannons avec de l’eau et quelques paquets de gâteaux secs.

Les passages commencent à être compliqués pour le Sprinter.

Un troupeau de chameaux traverse la piste.

Vers 17h30 nous choisissons près d’un oued un endroit pour bivouaquer entre dunes et verdure. En nous installant chacun s’ensable à la manoeuvre mais tout finit bien, jusqu’au moment où nous posons les pieds par terre : et là des milliers de petites boules piquantes s’accrochent à nos chaussettes et chaussures et s’enfoncent dans notre peau larguant généreusement leurs petites épines…
Décidément les bivouacs en plein désert ne sont pas de tout repos !!

À la recherche d’un coin de bivouac.

Nous voilà bien installés au bord d’un oued asséché, sous le regard amical d’un berger.
Maintenant, gare à la végétation !!

Voilà la coupable : les petites boules d’épines s’attachent à la peau, aux vêtements, aux chaussures et sont infernales à nettoyer.

Séance de nettoyage des épines : un calvaire !!

Notre trace du 6 novembre entre Delbougi et le bivouac sur la piste d’El Gheddiya (68 km)

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7 novembre, N’Beika et la piste de Matmata

74 km de pistes, 101 km de route
La nuit a été fraîche et le sommeil de bonne qualité. Nous avons décidé de revenir sur nos pas sans aller jusqu’à la guelta d’El Gheddiya car nous craignons qu’elle soit trop difficile pour le Sprinter. Départ vers 10h00 et nous retrouvons le bitume 50 kms plus loin. Là, surprise: nous croisons l’équipe de Vibraction. Editeurs de road-books 4×4, ils sont justement en train de créer un Road Book sur la Mauritanie. Nous discutons un peu puis reprenons la route vers N’Beika. La végétation se raréfie et le paysage est plutôt rocailleux.
L’arrivée à N’Beika est étonnante. Le bitume s’arrête brutalement et c’est une route étroite en terre battue qui traverse la petite ville très animée en cette fin d’après midi. C’est l’occasion d’un petit ravitaillement avant de prendre la piste très sableuse vers la guelta Matmata.

N’Beika

Départ de la piste de Matmata : pas de doute, il y aura du sable !!

Le chemin évolue entre de nombreux acacias et épineux et traverse des hameaux et des campements nomades.
Et voilà que nous perdons la trace de la piste et commençons à chercher et tourner en rond au milieu des épineux (Aïe les pneus !!) pendant une bonne demi-heure. Finalement c’est un habitant du coin qui nous guide à pied entre les tentes nomades (la gêne !) et nous remet sur une piste qu’il nous dit être la bonne pour Matmata. Il fait presque nuit, on se pose pour le bivouac et on verra bien demain. Inch Allah…

Bivouac au bord de la piste de Matmata

Notre trace du 7 novembre entre la piste d’El Gheddiya et celle de Matmata (175 km)

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8 novembre, les crocodiles de la guelta de Matmata

44 km de piste, 56 km de route
Lever à 6h30, a la fraiche !!
Nous reprenons la piste de Matmata, embarquons au passage Mohamed, un jeune Mauritanien qui s’improvise notre guide dans la guelta de Matmata.
Nous commençons par nous enfoncer dans le canyon mais devons rapidement abandonner les voitures pour poursuivre à pied. Une meute de gamins nous rejoint rapidement et réclame cadeaux et stylos avant de nous accompagner bruyamment dans la balade. Le décor est magnifique, le fond du canyon encadré de falaises de pierre rouge, est parsemé de petites gueltas d’eaux troubles.
Et c’est justement dans une de ces petites mares que les gamins nous font découvrir un magnifique. crocodile se faisant dorer la pilule sur un rocher.
La progression dans le canyon se fait plus difficile et nous traversons quelques zones d’eboulis avant de renoncer à atteindre le fond du canyon et sa celebre guelta aux crocodiles.

Dans le canyon de Matmata

Et voilà un crocodile !

La progression se fait plus difficile dans le canyon. Et, allez savoir pourquoi, les filles sont inquiètes de devoir quasiment mettre les pieds dans les mares boueuses….

Nous décidons alors de prendre la piste qui contourne le canyon et mène à un point de vue surplombant la guelta. Ce n’était pas une très bonne idée car ce chemin était rocailleux, cassant , très mauvais pour nos véhicules. Nous nous arrêtons avant la fin de la piste pour continuer à pied. La petite cohorte de gamins nous a rejoints et nous aide à progresser sur le chemin.
Nous arrivons sur le haut de la falaise surplombant la mare aux crocodiles.. dont nous voyons 7 spécimens se prélasser sur la rive au soleil. En repartant nous récompensons les enfants avec des stylos et des cahiers sans oublier de leur donner de l’eau et des gâteaux.

Difficile progression sur une piste rocailleuse et très cassante. Les enfants nous suivent en courant derrière les véhicules et cherchent même parfois à s’y accrocher.

Les crocodiles se prélassent à la plage de Matmata…

Il est alors temps de reprendre la piste jusqu’à N’Beika puis la route vers le sud. Peu avant Moudjeria, nous franchissons la passe d’Achetf qui domine la ville. Moudjeria nous apparaît en contrebas cernée par la montagne et les dunes. Quelques kilomètres au-delà de la ville, nous trouvons un bivouac à l’écart de la route dans une plaine aux allures de savane.

Moudjeria, depuis la passe d’Achetf.

Encore un joli bivouac dans le Tagant.

Notre trace entre Matmata et le bivouac sur la route de Nouakchott (100 km)

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