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L’embouchure et le Cap du Drâa
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Icht – Amtoudi
18 novembre, l’oued Aoreora, Tan-Tan, Msied
122 kilomètres de route, 59 km de piste
Nous commençons par un petit tour sur l’entrée de la plage blanche avant d’emprunter la piste de l’oued Aoreora qui serpente entre dunes et falaise. Il reste de belles flaques dans le lit du cours d’eau qu’il nous faut franchir parfois. Le fond du canyon est tapissé de verdure et on y croise quelques canards tadornes.
A l’arrivée à Tan Tan la pluie nous arrose généreusement de ses grosses gouttes. Courses de gasoil, fruits et légumes et nous repartons par une très belle route traversant la montagne ocre jusqu’à la ville de Msied. En effet, nous ne souhaitons pas nous aventurer dans la première partie de la piste, réputée assez technique et qui nous fait craindre que le Sprinter soit en difficulté (cf Assif Melloul en 2019)
À Msied, nous récupérons difficilement une piste qui nous permettra de rejoindre la piste Tan-Tan – Assa par la vallée du Drâa et que nous allons suivre pendant les deux jours à venir. Bivouac au bord d’un oued arboré tardivement trouvé au milieu d’un plateau aride de roches noires balayé par le vent. Ce soir, le vent est quasiment tombé mais il pleut toujours par intermittences. Diner dans le camion.
19 novembre, la vallée du Drâa
115 kilomètres de piste
Temps maussade à notre réveil : vent, pluie. Nous quittons notre bivouac vers 10h45 avec une petite éclaircie et poursuivons la route sur notre triste plateau de la veille pendant quelques kms. Le sable argileux mouillé colle aux pneus les rendant presque lisses… ça glisse, prudence .
Peu à peu le paysage s’embellit avec une jolie vue sur les massifs montagneux qui nous entourent alors que la végétation se densifie… Nous rejoignons la trace qui nous amènera dans la Vallée du Draa. 123 kms à vol d’oiseau nous séparent encore d’Assa, notre destination. Nous suivons désormais une piste argileuse très roulante, encadrée par des chaines de petites montagnes. Le temps est plutôt couvert ce qui éteint un peu les couleurs et voile le lointain. De nombreux radiers, certains aménagés, d’autres non, ralentissent notre progression.
Surprise au bout d’une vingtaine de kms : nous arrivons sur une route goudronnée toute neuve qui se transforme brutalement 6 kms plus loin en piste… Puis le décor change doucement en arrivant sur le Draa où la végétation profite de l’eau qui resurgit par endroit. Un arrêt photo s’impose… Enfin le soleil se montre timidement, le vent est bien tombé et la pluie a cessé. Après une grande étendue caillouteuse ennuyeuse, nous rejoignons la vallée du Draa par une jolie piste accidentée et traversons plusieurs lacs asséchés recouverts d’écailles argileuses dont la taille est parfois impressionnante.
Bivouac sous les tamaris près d’un puits.
20 novembre, Aouinet, rocher percé d’Icht
30 kilomètres de piste, 123 km de route
Ce matin, le soleil est de retour et nous reprenons la piste sous un ciel bleu. Il nous reste une cinquantaine de kms pour atteindre Assa. Et 10 kms plus loin, surprise : nous trouvons un bitume tout neuf qui nous mène jusqu’au village d’Aouinet.
Plus loin sur la route d’Assa, un minibus est embourbé dans la glaise sur le côté de la route. Nous nous arrêtons pour les aider à sortir du bourbier à l’aide de nos plaques de désensablement. Pendant que les garçons s’activent, les filles rejoignent un groupe de femmes confortablement installées sous un arbre autour d’un pique-nique gargantuesque et très raffiné. C’est l’équipe de football féminine d’Assa qui nous accueille avec beaucoup de gaieté et de gentillesse.
Une fois le minibus tiré d’affaires, nous repartons rassasiés et parfumés sous les youyous enthousiastes de ces dames. Direction Icht où nous nous posons au pied des montagnes ensablées où Claude et Véro ont déjà eu l’occasion de dormir. Jolie balade sur les rochers qui dominent la plaine et le bivouac pendant que Claude et Louis Michel tentent vainement de réparer un défaut électrique apparu sur l’Azalai (dysfonctionnement feux stop et clignotants)