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Tafraout – Souss Massa

21 novembre, du rocher percé d’Icht à Amtoudi

17 kilomètres de piste, 71 km de route

Avant le départ ce matin, nous escaladons les roches noires qui surplombent notre bivouac pour profiter de la très jolie vue que nous avons au sommet. Puis nous prenons la piste sur une vingtaine de kilomètres en direction d’Icht. Elle serpente entre les cailloux sombres disséminés sur le sol où pointent le vert des arbres et végétaux, l’ambiance est volcanique. Ensuite, nous arrivons sur les montagnes tapissées d’ocre que nous apercevions du haut de notre sommet. Très joli parcours.
Juste avant Icht nous attrapons la route goudronnée qui nous mènera à notre prochaine étape : Amtoudi où nous pensons rester 2 nuits.

Le rocher percé d’Icht et la vue depuis le sommet.

Descente dans le sable…

Amtoudi

Nous nous installons au camping d’Amtoudi et, après un rapide pique-nique, nous gravissons le massif rocheux ( environ 300 m de dénivelé) sur le sommet duquel trône majestueusement l’Agadir Id Aissa que le gardien des lieux nous fait visiter.

Construit au 12eme siècle ce grenier, magnifiquement restauré, passe pour être le plus ancien agadir du Maroc. Doté de plusieurs tours de guet, il comporte 90 cellules utilisées autrefois par les villageois pour le stockage des récoltes et des biens précieux. Des citernes récupèrent l’eau de pluie, on y trouve aussi des ruches anciennes. Depuis les terrasses la vue sur le canyon et ses environs est superbe.

Nous redescendons ensuite par un autre chemin qui arrive directement au village que nous traversons pour revenir au camping. Malheureusement nous constatons les nombreux dégâts occasionnés sur les maisons et la végétation par la crue historique de septembre dernier. Dîner au restaurant du camping où le chef nous a préparé une tajine au poulet et aux légumes.

Nous partons à l’assaut du piton au sommet duquel trône l’agadir Id Aïssa.

Le gardien des lieux nous guide dans les dédales de l’agadir.

Une des tours de guet.

Le chemin du retour, par l’autre versant, nous offre de très belles vues sur la vallée et le village d’Amtoudi.

22 novembre, deuxième journée à Amtoudi

Nous commençons par visiter le second Agadir construit au 15ème siècle au sommet d’un éperon rocheux qui surplombe le canyon. Abdullah, le gardien, nous rejoint sur le chemin et nous conduit très gentiment dans le dédale des cellules et des étages de ce grenier citadelle. Il faut souvent marcher plié en deux et muni d’une frontale pour cheminer dans les couloirs. À la fin de la visite, Abdullah nous offre le thé et nous montre les vidéos impressionnantes des énormes cascades qui ont déferlé du haut des falaises dans le canyon, il y a seulement 4 jours! Nous évoquons également la crue extraordinaire qui a ravagé le canyon et la palmeraie début septembre.

Puis nous redescendons dans la vallée et entamons la remontée du canyon jusqu’aux gueltas où nous nous étions baignés en mars dernier avec Clemence et Florian. Les palmiers sont couchés, la végétation abîmée même si des jeunes pousses apparaissent déjà. Il faut escalader des éboulis pour passer entre les nombreuses flaques et petites cascades apparues depuis la crue. Nous atteignons les gueltas en fin d’après midi. Des coulées de boue transformées en gros stalactites sont restées accrochées aux falaises rendant le paysage un peu oppressant. Retour par le même chemin au camping où nous attends un bon couscous.

Le deuxième agadir d’Amtoudi se situe en amont du village.

Les vues sur la vallée depuis l’agadir sont spectaculaires.

Les crues de septembre 2024 ont causé des ravages dans la vallée.

23 novembre, la vallée d’Aoukerda

172 kilomètres de route

Départ du camping vers midi trente après quelques activités d’intendance – objectif : Aoukerda petit village au fond d’un canyon encaissé sous d’impressionnantes falaises rouges. Véro et Claude connaissent ce lieu dont ils gardent un excellent souvenir. La route 107 que nous empruntons a été très abimée par les crues du mois de septembre. Certains radiers ont été anéantis et elle se transforme par endroits en piste rocailleuse.

Nous n’atteindrons jamais Aoukerda. La petite route qui mène au village a été emportée par les crues. Nous apprenons qu’hélas le village est sinistré et que cette catastrophe a fait des victimes. Nous aurions pu continuer à pied, mais nous n’en avons pas le coeur.

Demi tour donc, en direction de Tafraout au royaume des babouches. Nous posons notre bivouac sur un joli terrain avec vue sur la ville et la montagne où un gardien nous réclame la modique somme de 15 dirhams par véhicule pour le stationnement.

La route 107 offre de beaux paysages de montagne

Un joli méandre du canyon sur la route d’Aoukerda

Nous posons notre bivouac sur un terrain proche de la ville de Tafraout.