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9 novembre, la Route de l’Espoir

440 kilomètres de route

Départ à 9h00. Nous envisageons aujourd’hui d’atteindre Nouakchott, la capitale de la Mauritanie et d’y trouver une auberge ou un camping où passer la nuit. Environ 400km de route nous attendent aujourd’hui… si cette distance est tout à fait banale à parcourir dans la journée, dans ce pays ce peut être un véritable challenge.

Nous rejoignons la route de L’Espoir créée dans les Années 70 pour relier Nouakchott aux régions reculées de l’Est du pays et rejoindre Néma au Mali. Cette route de 1200 kms de long est régulièrement envahie par des dunes de sable mobile ce qui rend compliqué certains de ses tronçons.

Les paysages de la région de Moudjeria sont bien différents de ce que nous avons connus dans l’Adrar.

Sur la Route de l’Espoir

La partie que nous empruntons est en très bon état mais on y rencontre des troupeaux de vaches, de chèvres et d’ânes traversant nonchalamment la route, un grand nombre de camions en panne changeant leurs pneus éclatés au milieu de la voie, de nombreux cadavres d’animaux : chèvres, vaches, dromadaires, ânes ayant été percutés de nuit sans doute par des chauffeurs mauritaniens toujours pressés et prompts à doubler n’importe où.
Et n’oublions pas les innombrables contrôles de police et de gendarmerie qui jalonneront notre parcours jusqu’à Nouakchott. Les pickups débordent de marchandises, d’animaux et d’hommes entassés dans la benne…, ou assis en tailleur sur la cabine du chauffeur….et roulent pied au plancher… Bref, la vigilance est de rigueur…. Parfois le paysage est monotone puis de jolis villages nichés au pied de cordons de dunes apparaissent, la steppe reprend ensuite…
Nous arrivons à Nouakchott en toute fin d’après midi et traversons les faubourgs très embouteillés pendant plusieurs kilomètres. Dans cette ville très étendue, il faut des yeux partout tant les véhicules se faufilent dans le moindre interstice laissé vacant. C’est la loi du plus malin pour traverser chaque carrefour. Enfin nous atteignons l’auberge repérée tenue par un français et profitons d’une soirée agréable et d’une nuit dans une chambre climatisée après une bonne douche. Un délice !

La route traverse quelques petites villes et les embouteillages nous laissent le temps de découvrir les activités commerciales du coin…

Nous n’avons pas réussi à compter combien ils étaient dans le pickup.

Surprise à l’auberge : nous rencontrons Cyril Ribas, célèbre voyageur qui parcourt la Mauritanie en 2CV 4×4 et a publié de nombreuses vidéos sur Youtube.

Notre trace du 9 novembre : que du goudron jusqu’à Nouakchott (440 km)

Pour télécharger notre trace GPX, cliquez ici

10 novembre, la plage de Nouakchott

Nous allons passer la journée à la plage située près du port de pêche de Nouakchott. Aussitôt garés, nous partons nous promener le long de la mer. Le spectacle est permanent. Des centaines de bateaux pirogues colorés sont installés sur la plage, d’autres ancrés au large. Régulièrement, des pirogues accostent sur la plage ramenant d’énormes sacs de poissons frais qui sont aussitôt remontés sur la plage et triés tandis que l’équipage remonte en chantant la pirogue sur le sable en s’aidant de gros rouleaux. Des petits stands de nourriture offrent un repas réconfortant aux pêcheurs.

Les pirogues sur la plage : un festival de couleurs.

Retour de pêche : dès que la pirogue accoste sur la plage, une nuée de travailleurs participent au déchargement du poisson dans des caisses en plastique portées à bout de bras.

Retour de pêche : une fois la pirogue déchargée de son poisson, elle est remontée en haut de la plage en roulant sur des rondins de bois puis elle retrouve l’alignement des autres embarcations.

Après un bon déjeuner de poisson grillé, nous reprenons notre balade et soudain la foule arrive. C’est dimanche et tout Nouakchott est venu profiter de l’air plus frais du large.
De jeunes garçons se baignent, des familles montent les tentes et pique niquent, des sarahouis à l’air sérieux manipulent des carabines qui se révéleront être à air comprimé (ouf!) et proposent des séances de tir sur des mégots de cigarettes aux badauds. D’autres vendent des balades à dromadaire ou à cheval, des beignets, du café Touba….Des policiers en Quad patrouillent à toute allure, quelques motos passent en zigzaguant….

La foule colorée est si dense qu’on a du mal à se frayer un chemin surtout que les bateaux de pêcheurs continuent à arriver et que la marée monte. Bref un spectacle incroyable et extrêmement photogénique qui nous occupe jusqu’à la tombée de la nuit. Nous installons les camions dans l’enceinte d’une auberge et dînons face à l’océan. Les vagues vont nous bercer cette nuit..

Nous sommes dimanche. Des groupes de jeunes se rejoignent sur la plage, certains y viennent à moto.

Un groupe de supporters maliens est tout heureux de se laisser photographier autour du drapeau national.

Toutes sortes de véhicules naviguent sur la plage.

Pendant ce temps, le ballet des pirogues de pêche continue. Le franchissement des vagues est un exercice délicat, que ce soit dans un sens ou dans l’autre.

Moment de grâce…

Le soleil se couche sur les pirogues ancrées au large.

Stand de tir à la carabine…

Ces dames profitent du coucher de soleil dans une ambiance joyeuse et colorée !

Pour d’autres, le travail n’est toujours pas terminé !