24 octobre, le site d’Agrout, Fort Sagane et Chinguetti

58 kilomètres de piste

Visite des peintures rupestres qui dominent notre bivouac grâce à notre guide Ahmed qui est parti chercher le gardien. Une belle girafe martelée, un lion, un taureau, des mains et quelques personnages se distinguent sur la roche.

Puis direction la passe d’Amotgar, aujourd’hui cimentée, qui débouche sur un cirque grandiose au milieu duquel se trouve les ruines de Fort Saganne entièrement construit en 1984 pour les besoins du film du même nom.

Peintures rupestres d’Agrour. Le gardien du site nous fait découvrir différentes peintures qui furent étudiées par Théodore Monod. Le site d’Agrour est considéré comme l’un des plus riches de l’Adrar.

Conciliabule autour de la carte de l’Adrar au pied du site d’Agrour : nous souhaitons rejoindre Ouadane depuis Chinguetti par le sable. Ahmed, le guide, n’est pas très chaud mais finira par céder car nous lui promettons de le soulager de ses responsabilités en cas d’ennui…

La route de la passe d’Amogjar est aujourd’hui cimentée. De là, une piste mène aux ruines du Fort Sagane, décor du film éponyme d’Alain Corneau et qui fut construit en pierre pour la bonne raison que les Mauritaniens ne savaient pas faire autrement pour créer un décor de cinéma…

Reprise de la piste vers Chinguetti. Beaucoup de poussière et de tôle ondulée rendent le trajet peu agréable.

Arrivée à Chinguetti et installation à l’auberge Nouatil pour un temps de repos et de lessive. En fin d’après midi nous partons dans le pickup des guides visiter la vieille ville. Les garçons apprécient le confort de la benne….

Après 3 nuits de bivouac dans le désert, nous sommes heureux de découvrir le confort (certes sommaire) de l’auberge Nouatil à Chinguetti 

Rencontre animée avec les petits écoliers de Chinguetti

Dans la benne du pickup, ça remue !

Nous découvrons les trésors de la bibliothèque Habott : des manuscrits dont les plus anciens datent du 13eme siècle. Le maître des lieux ganté de blanc nous présente avec soin les plus beaux d’entre eux en particulier les textes sacrés de l’Islam mais aussi des traités de géométrie, de grammaire..). Tous ces ouvrages sont la propriété de la famille Habbot qui les met à disposition du public.
A Chinguetti il y a encore 10 familles qui détiennent des bibliothèques similaires dans la vieille ville.

Après ce moment hors du temps nous nous promenons dans la vieille ville et admirons le minaret de l’ancienne mosquée. La soirée se termine autour d’un excellent couscous préparé par l’auberge.

Bibliothèque Habott. Le maître des lieux nous présente d’anciens manuscrits.

Manuscrits de la bibliothèque Habott.

3 jeunes filles dans les ruines ensablées de la vieille ville de Chinguetti

Au détour d’une ruelle, une autre bibliothèque… Il y en aurait une bonne douzaine dans Chinguetti

Dans une rue ensablée de la vieille ville.

La mosquée de Chinguetti est le dernier bâtiment intact de la vieille ville. La construction de la ville (et de la mosquée) remonterait à 1294 après que la première ville, créée au VIIIème siècle et aujourd’hui disparue, ait été engloutie par le sable. C’est au tour de la vielle ville d’aujourd’hui de lutter contre l’ensevelissement.

25 octobre, de Chinguetti à Ouadane par le désert

110 kilomètres de piste

Après un bon petit déjeuner servi à l’auberge, nous prenons la direction de Ouadane par la piste du désert et des dunes, ce qui nous évitera la mauvaise tôle ondulée de la piste principale. Malgré quelques inquiétudes, le Sprinter se tirera très bien de ces 110 kms de sable….

Nous voilà partis pour une centaine de kilomètres de sable. Bien que parfois discrètes, les traces de la piste seront toujours présentes et nous mèneront droit sur Ouadane

Le désert nous offre des paysages variés. La piste serpente entre les acacias, l’herbe à chameaux et les dunes parfois plus accidentées qui nous procurent quelques sensations fortes. Nous traversons parfois des hameaux de petites cases posées sur le sol et quelques camps nomades.

Un abri sommaire, sans doute destiné au bétail, proche d’un point d’eau

Tiens, de l’eau au milieu du désert !

Les acacias sont les seuls arbres à pouvoir offrir de l’ombre pour la pause. Mais attention aux épines, capables de transpercer les pneus des véhicules…

Une tombe solitaire posée sur le sable

L’oasis de Tanouchert et son hameau de quelques habitations sommaires est à mi-distance entre Chinguetti et Ouadane

Ouadane

En arrivant à Ouadane, nous commençons par faire le plein de gasoil dans une station très sommaire récemment électrifiée. Il y a peu, le pompiste portait bien son nom….. Heureusement, il y aura assez de gazole pour tout le monde !

La seule pompe de gazole de Ouadane a été récemment électrifiée. Le débit est lent et le vacarme assourdissant !

Visite de la vieille ville et de son ancienne mosquée en compagnie d’un guide.
Construite au 12ème siècle sur une falaise dominant l’oasis, Ouadane se trouvait sur la grande route des caravanes de sel et d’or reliant Maghreb et Afrique subsaharienne et en tira une grande importance politique et économique jusqu’au 19ème siècle. Peu à peu la sécheresse et l’exode vers les villes ont provoqué son déclin. Aujourd’hui la vieille ville est en ruines et bénéficie de quelques subventions pour sa restauration.

La visite de la vieille ville est payante (un coût modeste) et se fait obligatoirement accompagnée d’un guide. Celui-ci nous apprendra beaucoup sur l’histoire et l’architecture de la cité.

La cité de Ouadane domine une oasis et, au-delà, le désert.

Les ruines de l’ancienne mosquée.

À la tombée du jour, nous reprenons la piste en direction du Guelb el Richat et bivouaquons très rapidement car la nuit tombe.

Notre trace du site d’Agrout à Chinguetti puis Ouadane par les dunes, 166 kilomètres

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