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La piste du train

9 octobre, de Plieux à Burgos

490 kilomètres de route

Départ de Plieux

Départ de Plieux vers midi avec 3 heures de retard 🥴. Nous laissons Philippe qui sera le premier gardien de Toupie et Yûka… Et nous trouvons rapidement la pluie sur la route vers les Pyrénées. Nuages , tempêtes de vent et furtives éclaircies jalonneront tout notre parcours. Arrivée avec le soleil au camping de Burgos vers 19h00 où nous retrouvons Véro et Claude. Paella sympa au restaurant du camping et dodo.

Retrouvailles avec Claude et Véro avec qui nous partagerons les 2 mois de voyage à venir

10 octobre, de Burgos à Villagonzola

553 kilomètres de route
Réveil matinal et frais au camping après une bonne nuit. Aujourd’hui longue route un peu ennuyeuse jusqu’à notre joli bivouac de ce soir près de Merida au bord du lac d’Alange. 1000 kilomètres parcourus depuis le départ, plus que 2700 avant la frontière mauritanienne !!

Le lac d’Alange

L’heure de la plonge : nous retrouvons nos habitudes en bivouac.

11 octobre, du lac d’Alange à Algesiras

366 kilomètres de route
Réveil sous un brouillard pluvieux. Nous reprenons la route vers le Sud et peu à peu le soleil revient. Arrivée à Algesiras vers 16h00, achat des billets open pour Tanger Med chez Gutierrez et ravitaillement chez Carrefour. Le bateau est à 10h00 demain matin…. Soirée très agréable dans un bar à tapas de Los Barrios et jolie promenade le long du Rio de Los Canas y Palmones.

La nuit est tombée. Il n’y a pas un souffle de vent sur le Rio de Los Canas y Palmones

12 octobre, nous voilà au Maroc

Traversée maritime et 96 kilomètres de route
Embarquement à 9h, départ à 10h d’Algesiras. Traversée rapide et sans histoire. Passage de douane plutôt facile à Tanger avant de prendre l’autoroute jusqu’à Asilah où nous avons réservé au Riad Oasis : c’est notre étape « confort ». Ça tombe bien car la pluie se met à tomber, ne laissant passer une éclaircie qu’au moment du coucher de soleil (clic-clac). Malgré les averses, nous découvrons avec plaisir les ruelles de la médina et ses belles fresques peintes sur les murs. Dîner raffiné au Riad, servi dans une petite salle à manger privée. On se sent vraiment des âmes d’aventuriers😜

Les remparts d’Asilah au coucher du soleil entre deux averses

13 octobre, d’Asilah à la Kasbah de Boulaouane

432 kilomètres de route
Après un excellent petit déjeuner au Riad et une dernière balade pour admirer les remparts d’Asilah sous le soleil, nous reprenons la route vers le Sud.

Le soleil est revenu sur Asilah

L’autoroute, monotone, traverse de grandes étendues cultivées au milieu desquelles paissent vaches maigrelettes, équidés et moutons un peu efflanqués. Des aigrettes blanches picorent un peu partout. Plus on va vers le sud plus le paysage semble s’assécher. Nous croisons un vol impressionnant de centaines de cigognes dans la région de Rabat.

Près de Boulaouane nous empruntons une petite route sinueuse, le paysage change, beaucoup plus minéral, la terre ocre rouge est ponctuée de points de verdure. Ce soir nous bivouaquons au bout d’une piste au pied de la Kasbah Boulaouane qui domine la vallée et l’oued Oum-er-Rbia.

Construite vers 1710 par Moulay Ismaïl, il ne reste aujourd’hui que des ruines. Le paysage est grandiose. Nous acceptons avec plaisir la proposition du gardien de la Kasbah de nous apporter 2 tajines qu’il est parti chercher fissa au village sur sa mobylette ! De retour 1 heure plus tard, il sort de son cageot, les tajines, des salades marocaines et des frites. Inutile de préciser que c’est bien apprécié surtout que le coût est modeste…

Bivouac au pied des remparts de la Kasbah de Boulaouane

14 octobre, de la Kasbah de Boulaouane à Tiznit

457 kilomètres de route
Surprise, à notre réveil le gardien de la kasbah vient nous servir de délicieuses crêpes chaudes (msemens) avec du miel et du thé vert ( « whisky marocain « ). La journée débute bien… Commence ensuite la visite de la Kasbah escortés de notre ange gardien. Le sultan Moulay Ismaïl, à l’origine de la forteresse, a régné sur le Maroc de 1672 à 1727, en tant que deuxième souverain de la dynastie alaouite. Il détient le record du monde Guinness du plus grand nombre d’enfants engendrés par un homme (888!) 🍆💦. Il faut dire qu’il avait 500 femmes !!!! C’est alors que survient le 1er incident : Claude que l’on sait distrait…😜 oublie de baisser la tête et se prend une poutre sur le crâne. Nous le retrouvons par terre et ….ensanglanté 🩸🩸🩸. Christine et Louis Michel courent chercher la pharmacie tandis que le gardien lui verse une bouteille d’eau sur la tête, ce qui arrête le saignement. On voit qu’il a une certaine habitude😂😂😂

La Kasbah de Boulaouane

Claude a pris un coup sur la tête…

Une route un peu défoncée nous conduit ensuite jusqu’à l’autoroute et juste avant la bretelle, 2ème incident : PV de la gendarmerie royale pour excès de vitesse de l’azalaï (150 drh)…
3ème incident : Le ford ranger du coup a du se vexer car il s’est mis subitement en vitesse réduite sur l’autoroute. Tout est rentré dans l’ordre après un arrêt un peu prolongé à une station. Espérons qu’il ne s’agit que d’un petit caprice…
4ème incident : Arrivée à 19h05 à la tombée de la nuit au camping municipal de Tiznit . Nous sommes refoulés à l’entrée car l’heure de fermeture est 19h00. Tant pis, nous trouvons un autre camping non loin.
5ème incident: l’air sombre de Louis Michel nous alerte au moment de l’apéro : le convertisseur 220 volts de la cellule vient de péter les plombs ..
… donc jusqu’ici tout va bien …

15 octobre, une journée à Tiznit

Recherche d’un réparateur pour le convertisseur de l’Azalai : échec, impossible de réparer dans la journée. Nous nous en passerons pour le reste du voyage. Pendant ce temps, Christine sympathise avec les tortues du camping. Et puis visite de la Source Bleue et de la Kasbah Aghenaj, ravitaillement, lessives, petites réparations diverses. Dîner du soir au camping. Demain nous reprenons la route, direction la lagune de Naïla.

Petite réparation sous l’azalai, rien qui risque de compromettre la suite du voyage…

16 octobre, de Tiznit à la lagune de Naila

393 kilomètres de route
La matinée démarre mal : plus d’électricité dans l’Azalai. Après investigation et un coup de fil passé à Teddy (chez Azalaï) le problème électrique semble résolu. La cause n’est pas bien établie mais on a à nouveau de l’électricité dans la cellule. Nous quittons enfin le camping vers 11h30 en direction de la lagune de Naila où nous bivouaquerons ce soir.
Cette lagune longue d’une vingtaine de kilomètres est séparée de l’océan par un très beau cordon de dunes. C’est un lieu protégé qui offre un refuge naturel à de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs dont le flamant rose. Très joli coucher de soleil. Nous apercevons au loin les dunes et les flamants roses.
Le gardien du parking nous déleste de 40 dirhams puis nous offre le thé en compagnie du gentil militaire qui a vérifié nos passeports à l’arrivée.

Nous voilà posés au bord de la lagune de Naila

Coucher de soleil sur la lagune

17 octobre, de la lagune de Naila à Boujdour

369 kilomètres de route
Petit déjeuner avec nos amis les chats avant de quitter la lagune. Arrêt à Tarfaya pour faire le plein des réservoirs d’eau, puis pique nique au bord de l’océan. Nous prenons ensuite la direction de Laâyoune.
Et nous voici dans le Sahara occidental. La route est balayée par le sable poussé par un vent violent. Arrivée au camping Sahara Line de Boujdour en fin d’après-midi où nous nous garons avant d’aller diner en ville d’excellentes grillades de poissons frais et de mouton.

Au petit matin, les chats ont investi le bivouac !

On peut faire gratuitement le plein d’eau à l’usine à glace de Tarfaya. Les possibilités de se ravitailler en eau courante deviennent rares et nous sommes heureux d’en profiter.

18 octobre, de Boujdour à Dakhla

351 kilomètres de route
Réveil et matinée tranquille au camping. Nous partons vers 12h30 pour Dakhla. Le vent est un peu tombé ce matin, c’est agréable. Arrêt au petit restaurant de la veille pour le déjeuner. Puis cap sur la région Dakhla. 350 kms environ de route monotone. Le paysage est désertique. Plus on va vers le sud plus on voit des postes militaires et tout à coup des mouettes par milliers…

Le Sahara occidental offre un paysage désertique et monotone.

Soudain, au bord de la route, nous rencontrons des milliers de mouettes qui pataugent dans quelques mares, traces des pluies récemment tombées. L’océan, lui, n’est jamais très loin car la route longe la côte.

A l’arrivée nous cherchons notre point de bivouac dans une tempête de sable blanc. La visibilité est vraiment très mauvaise. Impossible de trouver un endroit abrité, nous faisons demi tour pour nous rapprocher de Dakhla et bivouaquons sur un parking au bord de la mer (le PK25, bien connu des camping caristes). Le vent souffle très fort. Apéro diner dodo dans les camions, on ne met pas le nez dehors.

Le vent violent a soulevé le sable et nous progressons dans un brouillard blanc. Impossible de trouver notre point de bivouac.

19 octobre, Dakhla

Le parking PK25 où nous avons dormi est le royaume des kite-surfeurs. Le gardien du restaurant qui est fermé l’ouvre pour nous servir un petit déjeuner et nous donner accès aux toilettes. Sur la plage des petits crabes par milliers s’enterrent dans le sable à notre approche.

peu profonde et très ventée,, la lagune de Dakhla est un paradis pour les kite-surfers

Le programme de la journée devait être cool : balade vers la dune blanche et ravitaillement à Dakhla en attendant de retrouver nos amis toulousains qui arrivaient dans la soirée.

Le Sprinter en a décidé autrement sur le 1er km de la piste menant à la dune blanche : voyant rouge alternateur/batterie allumé, injonction de couper le moteur et plus de direction assistée….Retour à vitesse très réduite sur le parking où nous avions passé la nuit…et Claude voit qu’il s’agit de la courroie d’alternateur et accessoires qui a sauté. Heureusement les marocains sont de très bons mécaniciens et quelques heures plus tard tout est réparé sur place….

Pendant ce temps Christine et Louis Michel se sont chargés du ravitaillement et Pierre et Bernard, nos amis, nous ont bien rejoint dans la soirée…avec leurs lots de petits ennuis à raconter autour d’un bon verre. Tout est bien qui finit bien! Enfin espérons-le! Demain on récupère Sylvie et Fred à l’aéroport et on file vers la frontière.

Grosse inquiétude : la courroie de l’alternateur du Sprinter vient de lâcher sur le petit bout de piste en tôle ondulée qui mène à la plage blanche

Et voilà : venu sur place et après une bonne demi-heure passée sous le Sprinter, le mécano a changé le galet défectueux et remis en place la courroie… Magie marocaine !

20 octobre, de Dakhla à la frontière mauritanienne

395 kilomètres
Après un petit déjeuner fort sympathique pris tous ensemble près de nos voitures, Pierre et Bernard nous quittent pour aller à l’aéroport de Dakhla récupérer Sylvie et Fred qui nous rejoignent aujourd’hui . Le groupe au complet se retrouve au PK25 puis nous partons en tout debut d’après midi.
Le dernier tronçon à parcourir jusqu’à la Mauritanie est de 350 kms. Nous l’avalons en ligne quasi droite au milieu d’un paysage gris-blanc désertique, sans relief, moucheté de petites touffes de végétation battues par le vent. Nous voyons défiler l’océan sur notre droite, des pneus de camions éclatés gisent tout au long la de route.

L’équipe est maintenant au complet, en route pour le dernier bout de chemin jusqu’à la Mauritanie !!

Ravitaillement gasoil à 80 kms de la frontière que nous atteignons vers 17h30. A l’approche le paysage se modifie un peu, cabossé par des formations rocheuses. Notre « facilitateur » nous attend et prend tout de suite les choses en main. Passage sans histoire du poste Marocain. Deux sympathiques chiens accompagnés pas leurs non moins sympathiques maîtres et douaniers viennent flairer l’intérieur de nos véhicules sans trouver ce qu’ils recherchent, à priori de la drogue et de l’argent caché en grande quantité.Pour l’alcool que nous passons … rien à déclarer.

Du coté mauritanien c’est beaucoup moins zen. Orientés par le facilitateur, nous passons et repassons dans les bureaux où des policiers un brin flegmatiques nous font tourner en bourrique pour récupérer nos passeports….Finalement nous y passerons 2 heures dans un tourbillon administratif…Ceci dit beaucoup de touristes y passent la journée…

A la sortie de la douane, nous retrouvons notre guide, Ahmed, recruté par Pierre au travers de ses relations, et qui nous accompagnera pendant les 12 jours que nous partagerons avec Pierre, Bernard, Sylvie et Fred. Premier bivouac mauritanien au bord de la route et sous un vent d’enfer. Heureusement, nous pouvons nous abriter dans une petite cahute pour dîner tous ensemble.

Un passage de frontière, comme souvent, long et fastidieux…

Dans le no man’s land entre les postes frontières marocain et mauritanien